Vidéo. CAN. Regragui aux Lions et aux Marocains: «Il ne faut pas s’enflammer»

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Walid Regragui
Walid Regragui ©Capture vidéo

Le sélectionneur national Walid Regragui a décrypté la victoire du Maroc, mercredi soir face à la Tanzanie, lors du premier match de la phase de poule en Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Côte d’Ivoire, remettant les pendules à l’heure.

«Dire que nous sommes venus pour remporter la coupe d’Afrique est une chose. Le faire en est une autre», tel était le leitmotiv du discours de Walid Regragui après le premier match en CAN, qui s’est soldé par une large victoire des Lions contre leurs rivaux. 

Faisant de la malédiction qui pourchasse le Maroc en Coupe d’Afrique depuis l’unique CAN remportée par les Lions de l’Atlas en 1976, voilà 48 ans, un moteur de son discours aux joueurs, mais aussi pour les supporters, Regragui a insisté sur l’importance de garder les pieds sur terre.

«Si on veut échapper à la malédiction qui nous poursuit en Coupe d’Afrique, il va falloir qu’on soit unis, il faut garder son humilité, il ne faut pas s’enflammer». Car, rappelle-t-il, à chaque match, on peut revenir vite sur terre».

«On va souffrir dans cette compétition, mais on va donner le maximum», a assuré le coach en conférence de presse mercredi soir. «Je veux donner une belle image de notre équipe et montrer qu’au mondial on était une grande équipe et qu’on le reste», voilà le défi à atteindre que s’est fixé Regragui.

Son analyse de la victoire

«Nous avons commencé le match avec un bon état d’esprit. Nous avons cherché à marquer un but rapidement. Nous avons eu des occasions. Nous avons raté quelques unes. Nous avons marqué sur un coup de pied arrêté. Ce qui nous a permis de prendre de la confiance et de maintenir notre plan de jeu. En deuxième mi-temps, c’était difficile physiquement avec l’humidité. En rentrant, les joueurs étaient en retrait. Après, ils ont eu un petit temps d’adaptation et quand on a marqué le deuxième but, le match a changé et le carton rouge nous a aidé à gérer ce match ? Nous avons géré comme une grande équipe. Ils n’ont pas eu d’occasion. Je ne sais pas s’ils ont eu une occasion nette, peut-être un coup de pied arrêté. Donc, voilà, c’est bien pour entrer dans la compétition, pour prendre la confiance et savoir ce qui nous attend».

Envisager le pire

«Nous n’avons rien fait. Comme je l’ai dit, on va y aller « match par match ». Nous pensons au match du Congo. Quand on voit le déroulé du match d’aujourd’hui sous une chaleur lourde et humide, on doit forcément avoir peur d’un match qui se joue à 14heures», a avertit Regragui.

Critiquant la programmation des matchs dans des conditions climatiques difficiles, Regragui s’est montré fier de ses joueurs qui ne se battent pas uniquement contre les équipes adverses, mais également contre ces conditions. adverses.

Admettant qu’il est difficile pour les joueurs d’offrir du bon football et montrer une belle image du foot africain, il a relevé que «la clé de cette compétition est de savoir gérer les temps forts et les temps faibles».

De la clémence des supporters

«Derrière les écrans, tu peux dire pourquoi ils ne vont pas vers les adversaires ? Pourquoi ils ne font pas de pressing ? Pourquoi ils les laissent prendre confiance, mais nous, nous savons ce que nous faisons.
Ça va être un tournoi qui se joue pour être gagné grâce à la gestion des temps forts et des temps faibles et aussi des changements. Dieu merci, aujourd’hui, nous avons un banc. Vous avez vu les cinq joueurs qui ont fait leur entrée en match et les autres que j’ai laissé.

Nous avons des munitions, nous avons une belle équipe, on sait ce qu’on veut. La recette sera celle-là: Respecter les adversaires.

Si on veut partir loin dans cette compétition et peut-être la remporter, il va falloir rester concentré, s’adapter et surtout: l’humilité et savoir rester humble. Nous devons respecter toute équipe, aucun match ne sera facile. Nous devons oublier ce match et se concentrer sur le match prochain qui sera d’un autre scénario».

L’analyse de l’état d’esprit de la sélection

«On est concentré, on est en mission ici. On a un statut, on est attendu, les joueurs le savent, ils ont de l’envie. On a les pieds sur terre. On a respecté la Tanzanie aujourd’hui. On a accepté de temps en temps de ne pas avoir le ballon, de temps en temps de l’avoir. On a, je pense, bien géré, mais on est à l’abri de rien.

Nous devons rester concentrés. On doit sortir de ce qui est derrière, de l’euphorie etc. Je sais que cette équipe génère beaucoup d’espoir dans le pays, on veut bien les rendre heureux, mais la compétition va être très longue, on va avoir besoin de tout le monde les rendre heureux, mais la compétition va être très longue, on va avoir besoin de tout le monde. C’est ce que j’ai dit au vestiaire.

On aura besoin de tout le monde. J’espère qu’on n’aura pas beaucoup de blessés, qu’on puisse jouer avec l’équipe au complet. Vous avez vu aujourd’hui la défense avec Amrabat. L’ossature de la Coupe du Monde est de nouveau là, mais les gens ne nous ont pas appréciés ces derniers temps. On avait un milieu sans Amrabat et Ounahi».

Comment échapper à la malédiction de la CAN?

«On a su faire le dormant et attendre le deuxième but qui est venu, Dieu Merci. Si on veut échapper à la malédiction qui nous poursuit en Coupe d’Afrique, il va falloir qu’on soit unis, il faut garder son humilité, il ne faut pas s’enflammer à chaque match, on peut retomber vite sur terre.

On va souffrir dans cette compétition, mais on va donner le maximum. Je veux donner une belle image de notre équipe. De montrer qu’au mondial, on était une grande équipe et qu’on reste une grande équipe».

Un mental d’acier

«Nous avons une équipe. On est des compétiteurs. Il n’y a pas une seule équipe qui est venue en Coupe d’Afrique pour ne pas la remporter. Dire que nous sommes venus pour la remporter est une chose, le faire est une autre.

Je sais que nous n’avons rien fait. Aujourd’hui, bien sûr, nous avons accompli notre tâche. De toute façon il y a des gens qui vont dire que c’est normal que le Maroc ait gagné aujourd’hui.

Nous l’acceptons, mais comme je te l’ai dit tout match à son propre scénario. Nous allons souffrir, je le répète. Nous voulons sortir de cette poule après, il y aura des matchs à élimination directe d’un autre style.

Mais, comme on dit, il n’y a plus de petite équipe dans le foot. Nous avons montré en coupe du monde qu’il n’y a plus de petite équipe. C’est pourquoi nous devons respecter toute équipe et nous allons rester dans cet état d’esprit.
Ce n’est pas de la fausse modestie, c’est le football qui a changé. Surtout que toutes les équipes ont des entraîneurs de haut niveau, des joueurs bien formé qui évoluent en Europe.

Pourquoi titulariser Chibi plutôt que Attiat-Allah

Attiat-Allah a eu des douleurs au quadriceps il y a de cela cinq jours. Il aurait pu commencer. Sincèrement, mais vous avez vu le choix que j’ai fait en ramenant Mazraoui –en convalescence après une blessure au mollet– C’était un pari et quand j’ai ramené Chibi, vous me connaissez quand je ramène quelqu’un, je lui offre ma confiance. In fine, je ne pouvais pas mettre en jeu la santé de Attiatallah. Et si je l’avais engagé ça aurait été comme un message selon lequel je ne fais pas confiance à Chibi.

Il le mérite. Il a très bien travaillé depuis son arrivée. Il me rappelle Attiatallah quand il est venu à la Coupe du monde. Il n’était pas timide. Il était à la hauteur. Il ne m’a pas rendu le maillot aujourd’hui.

Tout ça va dans le sens de l’animation de la concurrence sur le poste de latéral gauche. Yahia sera de retour, est-ce qu’il va commencer le match ? On verra.

C’est tout bénef pour nous. C’est comme Boufal qui devait commencer ce matin… Ça va être ça la clé de la compétition. Nous aurons besoin de tout le monde.

Jeu offensif, jeu défensif ?

Le plan de jeu est clair. Ce que nous avons aujourd’hui de plus, ce sont les changements. On a des options, de vraies options. Les joueurs sur le terrain ne se permettent pas de se relâcher, car ils savent qu’il y a de la concurrence. C’est une bonne chose, mais le plus important pour nous est de gagner les matchs», a-t-il conclu.

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