Mohammedia: rebondissement dans l’affaire de harcèlement sexuel à la fac de droit

La Chambre criminelle de la Cour de cassation a annulé, dans son arrêt n°678, un jugement rendu par la Cour d’appel de Casablanca contre une étudiante qui avait accusé un professeur de la FSJES de Mohammedia de harcèlement sexuel.

La conclusion de l’affaire de harcèlement sexuel qui a éclaté en 2018 à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Mohammedia n’est pas pour demain. La Chambre criminelle de la Cour de cassation vient en effet d’annuler, dans son arrêt n°678, le jugement rendu par la Cour d’appel de Casablanca condamnant une étudiante à payer une amende de 20.000 dirhams et un dédommagement de 100.000 dirhams pour « injure et diffamation » à l’égard d’un professeur universitaire.

Pour rappel, l’étudiante avait accusé dans des déclarations aux médias son professeur de master de «harcèlement sexuel sur des étudiantes», dont elle-même. La mère de trois enfants avait également porté plainte. Après plusieurs audiences, le tribunal de la ville a abandonné les poursuites contre le professeur. Mais ce dernier a, à son tour, déposé une plainte contre l’étudiante sur la base de ses déclarations.

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Cette plainte a été classée dans un premier temps par le parquet, mais après un deuxième recours déposé par la défense de l’enseignant, l’étudiante a été reconnue coupable d’injure et diffamation à l’égard du professeur universitaire. Elle a alors été condamnée à payer une amende de 20.000 dirhams et un dédommagement de 100.000 dirhams.

Après le nouvel arrêt d’annulation de la Cour de cassation, le dossier sera repris par une instance autre que la Cour d’appel qui a émis le jugement annulé.

L’affaire avait été fortement médiatisée, surtout qu’elle survenait peu de temps après l’entrée en vigueur de la loi 103.13 contre les violences faites aux femmes.