«Paroles d’Experts» de Faïçal Tadlaoui: comment recruter et garder ses collaborateurs

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En perpétuelle évolution, le monde du travail compose aujourd’hui avec le digital, une société post-covid, des processus de recrutement divers… Comment caractériser l’époque? Essaid Bellal, fondateur de Diorh et son directeur général, Mehdi El Yousfi, en parlent sur le plateau de « Paroles d’Experts » de Faïçal Tadlaoui.

 

Comment recruter et garder ses collaborateurs? C’est une question fondamentale que beaucoup d’entreprises se posent aujourd’hui, à l’heure où on enregistre un taux important de turn-over.

« C’est une époque où tout doit se faire rapidement. Les gens ne veulent pas faire beaucoup d’effort côté recruté et recruteur pour pouvoir avoir ce qu’ils attendent; ils demandent plus en s’investissant moins, et c’est ce qui crée cette contradiction », introduit Essaid Bellal, fondateur du cabinet Diorh.

Depuis 30 ans, le groupe Diorh opère dans le secteur du recrutement, accompagne les dirigeants de filiales ou de grandes entreprises dans le développement et l’optimisation du capital humain. Trois valeurs primordiales guident l’ensemble de leurs actions: agir de manière éthique, être pionnier et force de proposition, et bâtir des relations pérennes.

Ce dernier point est l’un des principaux défis du monde du travail actuel. Comment garde-t-on les collaborateurs? A cette question, Mehdi El Yousfi, DG de Diorh répond qu’il s’agit d’une « affaire d’alchimie particulière, d’un panier composé ».

« J’ai l’impression que l’entreprise s’uberise, se désinstitutionnalise. Auparavant, il y avait des facteurs de fidélité plus naturels. Aujourd’hui, les attentes sont volatiles, les préférences ne sont pas les mêmes, plusieurs générations cohabitent au sein des entreprises… », ajoute-t-il.

De leur côté, les chefs d’entreprise doivent insuffler une vision et construire une culture d’entreprise. « C’est fondamental, là où on en a construit une, cela tient beaucoup mieux. Il faut quelque chose qui nous détermine par rapport à notre environnement, qui mobilise les gens », explique Essaid Bellal, fondateur de Diorh.

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Si fidéliser les collaborateurs apparaît comme une mission complexe, il en est de même en amont pour le recrutement. Les dirigeants de Diorh s’accordent à penser qu’il est plus difficile qu’avant de trouver des compétences, « car les exigences ont évolué ».

« Les entreprises recherchent le mouton à cinq pattes en restant sur les mêmes offres, et de l’autre coté, les demandeurs d’emploi veulent de meilleures entreprises, organisées, qui payent le mieux, sans pour autant avoir développé tout ce qui est nécessaire pour bénéficier de tout ça », constate Essaid Bellal.

« Le recrutement est devenu une fonction absolument vitale », renchérit Mehdi El Yousfi, DG de Diorh, qui cite trois axes dans cette problématique: l’atomisation des canaux de recrutement (notamment avec LinkedIn), l’intégration dans l’entreprise et la culture managériale. « Il ne faut pas tout mettre sur le dos des managers mais il y a un énorme sujet », affirme-t-il.

Trois ans après le covid, les spécialistes constatent que les entreprises marocaines sont globalement revenues à un système de travail en présentiel. « Après cette expérience, les salariés ont vu les bienfaits du télétravail mais les chefs d’entreprise sont restés traditionnels et revenus à l’organisation d’avant-covid », analyse Essaid Bellal.

« Tout ce qu’on appelle les bénéfices non financiers, ce qu’on appelle aussi le flex office est devenu un élément incontournable », conclut Mehdi El Yousfi.

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