Vidéo. Grève: les étudiants en médecine maintiennent leurs revendications

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Crédit: H24Info

Lundi dernier, une vague d’étudiants en médecine et en pharmacie, de toutes les régions du Maroc, a déferlé sur Rabat, pour marcher depuis la place Bab El Had jusqu’au siège du Parlement. Ces derniers contestent toujours le silence des ministères de tutelle face à leurs revendications.

Les étudiants en médecine et en pharmacie ont organisé une marche à Rabat, lundi 6 mai. Cette manifestation était prévue pour le 26 avril dernier, mais avait été reportée en signe de désescalade et de bonne foi, afin de trouver un terrain d’entente avec les ministères de tutelles (Santé et Enseignement supérieur).

Mais, face au silence persistant de ces derniers, les étudiants ont décidé de reprendre leur mouvement. Ils sont venus de toutes les régions du Maroc pour exprimer leurs revendications, qui se divisent en 4 axes principaux. Il s’agit du retour à une durée de formation de 7 ans (au lieu de 6 ans imposés par la tutelle), de l’amélioration des conditions de stage ainsi que l’expansion des terrains de stage, de l’optimisation de la qualité de l’enseignement dans les facultés du Royaume, et enfin de l’augmentation des indemnités de fonction.

Mais le premier axe reste le plus important pour les futurs médecins, qui estiment que la décision de réduire la durée de leur formation de 7 à 6 ans a été prise unilatéralement. Ils disent également avoir été surpris et choqués par sa parution au Bulletin officiel. Pour Hajar, une étudiante venue d’Oujda, cette décision ministérielle ne peut pas être décrétée en si peu de temps. “Si cette diminution des années de formation est inévitable, elle doit se faire dans des conditions adéquates et non pas à la va-vite”, souligne-t-elle.

Lire aussi: Manifestation des étudiants en médecine: les autorités serrent le vis

En boycott depuis le 16 décembre dernier, les étudiants en médecine ne comptent pas retrouver les bancs des amphithéâtres avant d’entamer des pourparlers avec les ministères susmentionnés. En tous cas, c’est ce que nous affirme Badr Douibi, membre de la Commission nationale des étudiants en médecine et en pharmacie (CNEM), qui est également revenu sur les prochaines étapes du mouvement de protestation si le mutisme des départements ministériels continue.

Nous attendrons d’abord la réaction des ministères de tutelle avant d’annoncer la couleur. Toutefois, si cette politique du silence continue, l’on se dirigera encore une fois vers l’escalade au vu de la frustration qu’on vit. Les ministères devront s’attendre à plusieurs sit-in locaux, des grèves ainsi que de nouvelles formes de manifestations prévues à cet effet”, a détaillé notre interlocuteur.

Et de préciser: “Nous, en tant qu’étudiants, serons toujours ouverts au dialogue avec toutes les parties prenantes pour trouver des solutions à cette crise qui dure depuis plus de 5 mois.

Cette crise qui perdure pourrait asséner un violent coup à un secteur de la santé déjà dans de beaux draps. À quelques mois de la fin de l’année académique, le spectre d’une année blanche rode toujours.

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