Le bras de fer entre le ministère de la Santé et les étudiants en médecine…
Manifestation des étudiants en médecine: les autorités serrent le vis
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Alors que les étudiants en médecine de plusieurs villes marocaines s’apprêtaient à prendre la route pour rejoindre leurs camarades à Rabat, dans le cadre de la manifestation prévue ce jeudi à 12heures devant le Parlement, le déplacement de ces derniers a connu des perturbations à cause de l’intervention des autorités locales.
Rien ne va plus dans le secteur de la médecine au Maroc et ce depuis plusieurs mois déjà. Outre la grogne des infirmiers et médecins du Royaume, les étudiants en médecine ne cessent de dénoncer la situation dans laquelle ils sont plongés depuis l’annonce de la réforme de leur cursus prévue par la tutelle.
Dans cette veine, ils boycottent depuis pas moins 3 mois leurs cours et organisent, à plusieurs reprises, des sit-in. Ces mouvements de débrayage sont ponctués de manifestations dans la capitale du royaume, principalement contre la réforme du secteur.
Mais c’est surtout la révision à la baisse de la durée de la formation, laquelle devrait passer de 7 ans à 6 ans, qui mobilise ce collectif.
Pour faire entendre leur voix, les médecins en devenir de toutes les régions du Maroc se sont donné rendez-vous ce jeudi à Rabat. Seulement, et contrairement aux fois précédentes, le déplacement vers la capitale a connu quelques couacs, selon plusieurs témoignages concordants.
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D’après un étudiant en médecine à la faculté d’Oujda, les autorités locales de la ville ont entravé le déplacement des manifestants. “Quand les minibus qu’on a loué à cet effet sont arrivés, ils ont été appréhendés par la police. Après avoir pris en photo les plaques d’immatriculation de ces bus, un des chauffeurs nous a affirmé qu’ils lui ont retiré les papiers du véhicule”, nous raconte un étudiant en médecine qui s’est retrouvé au cœur de cette polémique.
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Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, une autre étudiante originaire de la même ville explique que, dans son cas, les agents qui étaient présents sont montés dans les bus pour faire descendre les étudiants. La même source indique que les autorités locales ont procédé à la dispersion des étudiants en les poursuivant dans les rues.
Même son de cloche dans d’autres villes du Royaume. Si l’on croit les dizaines de publications dans les groupes Facebook des étudiants en médecine, la même situation a été vécu à Marrakech et à Agadir. Pis encore, certains affirment que des gendarmes montaient à bord des bus à l’entrée de l’autoroute dans le but freiner l’arrivée des étudiants.
Certains ont même étaient accompagnés par les autorités aux gares routières. L’on parle dans ces groupes de pas moins de 6 cars arrêtés à Agadir. Devant cette situation, des étudiants se sont organisés et ont innové. Certains ont décidé de prendre le train tandis que d’autres ont fait le voyage en covoiturage.
À ce sujet, les étudiants en médecine, de toutes les régions du Maroc, crient à l’arbitraire estimant que ces décisions qui les privent de leur liberté de circulation sont anticonstitutionnelles.
