À ce rythme le Maroc n’atteindra pas ses objectifs pour améliorer son système de santé…
« La réduction de la durée de formation en médecine n’affecte pas sa qualité », rassure le gouvernement
Publié leLa réduction de la durée des études et de la formation dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire de 7 à 6 ans n’entame en rien la valeur scientifique et morale des diplômes obtenus de ces facultés.
C’est ce qu’ont affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui et le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb.
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe, MM. Miraoui et Ait Taleb ont précisé que la réduction des années de formation dans ces facultés n’affectera guère la qualité de la formation et sa valeur scientifique, notant que cette démarche intervient dans le cadre du lancement par le gouvernement de plusieurs chantiers, notamment dans les domaines de la protection sociale, de la réforme du système de santé et de l’enseignement supérieur.
ندوة مشتركة بين وزير الصحة والحماية الاجتماعية ووزير التعليم العالي والب… https://t.co/XMh773wMHF via @YouTube
— Ministère de la Santé et de la Protection Sociale (@msps_gov_ma) February 22, 2024
Dans ce sens, ils ont relevé que les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire s’emploient à former des médecins compétents, hautement qualifiés et imprégnés des principes nobles et humains propres à la profession de médecine.
Pour ce qui est de la mise en oeuvre effective des programmes de formation des étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine, M. Miraoui a fait savoir que les deux ministères ont tenu 14 séances de dialogue avec les représentants des étudiants entre janvier 2023 et février 2024, suite au boycott des cours et de la formation dans ces facultés, ajoutant que des doyens et leurs adjoints ainsi que plusieurs professeurs concernés ont pris part à ces séances, en vue d’examiner la situation dans ces établissements et de proposer des solutions.
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Ces séances, a poursuivi le ministre, ont aussi abordé les mécanismes d’accompagnement de la réforme du système de santé et de l’enseignement supérieur, et du renforcement de l’encadrement médical, ainsi que les problématiques soulevées dans ce domaine et l’état d’avancement de la réforme pédagogique.
Ces réunions ont été également l’occasion de présenter les considérations ayant présidé à la réduction de la durée de la formation de 7 ans à 6 ans, dans l’objectif d’améliorer le système de santé et pour une mise en place appropriée de cette réforme.
Il a, en outre, souligné l’importance de traiter « la question de la déperdition du temps », notamment dans le contexte du boycott du dialogue par les représentants des étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, notant que « le gouvernement a fait preuve de bonne foi lors des différents rounds de dialogue, tout en exprimant sa disposition à poursuivre ce dialogue ».
La plupart des revendications concernant les étudiants de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire ont été satisfaites, a affirmé le ministre, expliquant que les ministères de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, et de la Santé et de la Protection sociale ont répondu favorablement à 45 revendications des 50 présentées par la coordination des étudiants, tandis que le dialogue se poursuit au sujet des cinq points restants.
M. Miraoui a également assuré que le gouvernement prendra plusieurs mesures pour remédier à la perte du temps dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, dont notamment la mise en oeuvre du calendrier relatif aux examens à la date fixée. Pour sa part, M. Ait Taleb a attiré l’attention sur certaines contraintes dont a pâti le système de santé, notant que la réforme élaborée par les deux ministères intervient dans le contexte de l’amélioration du système sanitaire et du renforcement des compétences professionnelles dans le Royaume.
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Evoquant la question des ressources humaines, il a fait observer que le Maroc a besoin de 34.000 cadres médicaux, ce qui nécessite le renforcement de la formation dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, dans le cadre d’une réforme globale du système, en particulier après le lancement du chantier de la protections sociale, appelant les étudiants à reprendre les cours.
La formation dans le cadre des nouvelles réformes élaborées par les ministères répond aux défis posés, notamment dans le sillage du recours accru aux techniques de l’intelligence artificielle et aux nouvelles technologies dans ce domaine, a-t-il fait valoir.
Il a également indiqué que le gouvernement veille à réussir le chantier de la protection sociale, à travers une formation de qualité aux étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, le renforcement de la gouvernance sanitaire, la mise à disposition des ressources humaines nécessaires et l’amélioration de la qualification professionnelle.