Le Manchester United a soumis une première offre susceptible d'accélérer l'arrivée de Sofyan Amrabat à…
Transferts ratés: Lions de l’Atlas cherchent manager désespérément
Publié lePassés les moments de gloire de la Coupe du monde, les Lions de l’Atlas affrontent un autre défi de taille: le mercato et ses déboires, ses rumeurs incessantes et ses déconvenues à n’en plus finir.
Si le capitaine Roman Saïss et Soufiane Boufal ont déjà pris la tangente en choisissant le Qatar, un choix somme toute critiqué et désapprouvé par bon nombre d’experts et de fans qui accusent leurs managers, d’autres pontes de la sélection nationale comme Sofyan Amrabat, Yassine Bono ou encore Hakim Ziyech n’ont pas encore vu le bout du tunnel.
Partant, plusieurs Marocains se posent la question sur les réseaux sociaux quant à la « qualité » et le « rôle » des managers et des agents dans le transfert des grands internationaux marocains, notamment des demi-finalistes du mondial. Certains vont jusqu’à dire que la sélection nationale dispose d’énormes talents que « les managers ne savent pas marketer ».
« Malheureusement, c’est le cas », se désole Toufik Senhaji, analyste sportif et professeur à l’Université d’Al-Akhawayn, que H24info a contacté à ce sujet.
Problème de langues ?
« Les agents marocains sont plus connus dans la région du Golfe. On a entendu parler de quelques noms depuis quelques années de gens qui se spécialisent entre la région du Golfe et du Maroc parce qu’ils sont plus arabisants je suppose, et qu’ils ne maîtrisent pas les langues étrangères comme le français et l’anglais surtout, la langue du business mondial », explique Senhaji.
« C’est dommage qu’on arrive à ce stade de demi-finale de la Coupe du monde et qu’en fin de compte, on trouve des difficultés à trouver de très bons clubs européens pour nos joueurs dans cette période de mercato », regrette-t-il.
Pour Sofyan Amrabat, Toufik Senhaji rappelle que tout le monde « attend en espérant qu’il va partir à Manchester United« . Il signale que « l’hésitation prouve que la somme que veut Fiorentina est très élevée et les clubs européens trouvent des difficultés à rassembler l’argent nécessaire pour effectuer ce transfert immense ».
Optimiste, Senhaji croit « qu’Amrabat finira quand même dans un grand club, ainsi que Yassine Bono qui est très sollicité par le Bayern Munich ces derniers temps ».
Revenant sur la question des managers, Senhaji revient sur « l’insertion de Mehdi Benatia qui a commencé à faire des efforts dans ce domaine ». « Lui, il parle plusieurs langues », fait-il remarquer, ajoutant qu’il y a aussi Houssine Kharja.
Dans les années à venir, il faut que nos internationaux s’investissent plus dans ce domaine parce qu’il y a beaucoup de talents au Maroc et à l’étranger qu’il faut bien marketer, conseille-t-il.
Même son de cloche pour un autre expert en transferts, qui affirme que pour les jeunes joueurs marocains, la référence dans le marché du foot demeure les anciens Lions de l’Atlas, comme Mehdi Benatia et Houssine Kharja.
« Les mouvements de ces derniers se limitent au Khalij seulement. Et s’ils parviennent à arracher un contrat en Europe, il reste limité dans de petits clubs », estime-t-il.
Il explique, dans la même veine, que « les grands managers disposent d’ingénieurs financiers qui leur facilitent la tâche » et « ne travaillent pas avec n’importe qui, peu importe si vous êtes un grand joueur ou non », conclut-il.