Vidéo. USFP: les narcos devaient être écartés des élections de 2021 selon un accord

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Jmahri : Lachguer a affirmé qu'un pacte a été conclu entre des formations politiques ayant pour objectif d'écarter les barons de la drogue des élections de 2021
© Capture vidéo.

Le journaliste Abelhamid Jmahri, directeur de publication du quotidien «Al Ittihad Al Ichtiraki» a lâché une bombe concernant la relation entre les barons de drogue et la politique au Maroc.

Selon cet usfpésite de renom, le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachguer « avait conclu un accord avec des dirigeants partisans dans le but de barrer la route aux barons de la drogue lors des élections du 8 septembre 2021. Un pacte qui n’a pas été respecté, hélas », regrette le militant socialiste.

S’exprimant au nom de l’USFP lors d’une conférence organisée par la Fondation Lafquih Titouani, Jmahri est revenu longuement sur l’affaire Escobar du Sahara, qui implique dans son sillage des responsables politiques, dont le président de la Région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, et le président du Conseil préfectoral de Casablanca, Said Naciri.

« Ce qui m’intrigue, c’est qu’un chef d’un parti politique qui est Driss Lachguer, le premier secrétaire de l’USFP, a déclaré lors d’un congrès, tenu la semaine dernière à Hay Mohammadi, qu’un accord avait été scellé, à deux mois des élections législatives, et ce dans le but d’écarter les barons de drogue de l’arène politique. Sauf que, et là je reprends les mots de Lachguer, prononcés en dialecte marocain: les cartes ont été battues et il y a eu un complot sur cet accord ».

Jmahri a poursuivi: «J’ai dit à Lachguer que ce qu’il a déclaré est très dangereux et qu’il avait lancé une bombe et non une déclaration normale, et qu’il devrait annoncer avec qui cet accord avait été conclu, mais malheureusement, l’affaire est passée comme si de rein n’était et personne n’est concerné».

Il a souligné qu’«aujourd’hui pourrait être l’occasion de proposer une profonde réforme institutionnelle et politique concernant les règles du jeu politique, et pour que le Maroc sorte de l’expérimentation électorale à chaque échéance».

Dans ce sillage, Jmahri a évoqué un discours royal dans lequel «le Souverain avait déclaré qu’il ne faisait pas confiance à certains hommes politiques, s’interrogeant dès lors comment les Marocains peuvent-ils faire confiance aux hommes politiques et comment les partis politiques peuvent-ils promouvoir la fiabilité de leurs représentants?»

Le directeur de publication d’Al Ittihad Al Ichtiraki a estimé que «le danger ne réside pas toujours dans les corrompus, mais plutôt dans le fait de donner un cadre institutionnel, politique, sécuritaire et judiciaire à cette personne corrompue afin de créer une situation politique et de pénétrer les institutions».

Dans la même veine, il a souligné qu’il est inconcevable que Guerguerat, qui incarne le symbole de la réussite dans le Sahara, ne soit cité qu’en marge des arrestations et des saisies de tonnes de drogue.

«Plus dangereux, prévient le journaliste et homme politique, est ce que nous assistons aujourd’hui à un « inceste démocratique » entre l’argent sale et la politique».

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