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Affaire Escobar du Sahara: le procureur accorde une audience exceptionnelle à Naciri
Publié leLe procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a reçu, mardi soir le président du Wydad de Casablanca, Saïd Naciri, actuellement en détention à la prison de Ain Sebaa, à la demande de ce dernier.
Cette audience exceptionnelle, qui a duré plus de quatre heures, de 23h à 3h, est intervenue à la suite d’une demande formulée par le Président du Conseil préfectoral de Casablanca, rapporte le confrère Al Aoual, citant des sources très bien informées.
Cette audience, accordée par le procureur général, est intervenue trois jours après la publication par ce dernier d’un communiqué à l’adresse de l’opinion publique dans lequel il a énuméré les principaux chefs d’inculpations des 25 mis en cause dans l’Affaire Escobar du Sahara, alias l’affaire du Malien ou encore l’Affaire Naciri-Bioui et co.
A travers ce communiqué et quelques indiscrétions des avocats mandatés dans cette affaire, l’opinion publique a pu découvrir un chef d’inculpation qui a trait à des faits autres que le trafic de drogue. Il s’agit en l’occurrence d’«accomplissement d’un acte arbitraire ou attentatoire à la liberté personnelle et individuelle dans un intérêt privé ou pour la satisfaction de passions personnelles».
Se référant à cette accusation et aux indiscrétions des avocats, beaucoup sont les médias qui ont commencé à parler d’une affaire Haj Tabet bis (un violeur en série et ancien commissaire de police qui aurait enlevé, violé et filmé plus de 500 filles et femmes entre 1986 et 1993, ndlr).
Selon un des avocats de Said Naciri ce chef d’inculpation concerne son client.
Joint par H24info, cet avocat a infirmé les informations relayées ses derniers jours par certains supports de presse selon lesquelles Naciri a choisi de se défendre seul et de rompre avec les avocats qui l’ont accompagné pendant son audition par le parquet général. Sous le sceau d’anonymat, il a énuméré avec précision les chefs d’inculpation retenus contre son client.
Une affaire dans l’affaire
Soulignant d’emblée qu’il n’a pas encore fini de consulter le dossier et qu’il ne peut donner de «déclarations concernant les faits», il a affirmé qu’en outre des accusations liées au trafic de drogue, Naciri est également inculpé pour «blanchiment de capitaux», «faux et usage de faux», «spoliation immobilière», «recel de choses obtenues à l’aide d’un crime ou de délit» et aussi «accomplissement d’un acte arbitraire ou attentatoire à la liberté personnelle et individuelle dans un intérêt privé ou pour la satisfaction de passions personnelles».
C’est dans ce sillage que nos confrères d’Al Ahdath info, ainsi que plusieurs autres confrères, ont révélé que plusieurs personnalités politiques, artistes, journalistes et sportifs qui tissaient des relations avec le président du Wydad de Casablanca paniquent de peur de se trouver au milieu d’un scandale sexuel.
Avec l’éclatement de cette affaire, beaucoup de langues se sont déliées sur des caméras cachées dans un appartement de Maârif en la possession de Naciri et dans sa villa du quartier huppé de Californie à Casablanca.
Cela fait plusieurs années que beaucoup de comptes anonymes et même des gens connus faisaient allusion à des scènes intimes filmées qui auraient été filmées par l’intéressé dans le but de satisfaire des «passions personnelles» ou encore dans un «intérêt privé» (racket, sextorsion, intimidation etc.).
Le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca avait ordonné, dans la nuit du jeudi à vendredi 22 décembre, le placement sous écrou du Président du Wydad de Casablanca également parlementaire sous les couleurs du Parti authenticité et modernité (PAM) et président du conseil préfectoral de Casablanca, ainsi que Abdennabi Bioui, président du Conseil de la région de l’Oriental et son frère Abderrahim Bioui, Président de la Commune Ain Safa à Oujda, et d’autres à la prison locale d’Ain Sebaa, et leur poursuite en état d’arrestation dans le cadre de l’Affaire du trafiquant de drogue, le Malien connu sous le nom d’«Escobar du désert».
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25 personnes sont poursuivies dans le cadre de cette affaire. Après l’interrogatoire préliminaire, il a également décidé d’en placer vingt (20) en prison, tout en soumettant une personne au contrôle judiciaire, tandis que la police judiciaire compétente va poursuivre les enquêtes sur quatre autre dans le but de clarifier d’autres aspects des faits. Dès que les enquêtes ordonnées seront terminées, le Ministère public décidera également ce qui doit être fait à leur encontre.
Le juge d’instruction devrait continuer son enquête préliminaire en auditionnant les accusé, selon des sources concordantes, le 25 janvier 2024. Entre temps, de nouvelles arrestations pourraient survenir surtout que le procureur général a ordonné l’approfondissement des enquêtes concernant certains accusés. Affaire à suivre.