Affaire Naciri Bioui & co: les premières indiscrétions

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Affaire Naciri Bioui & co: les premières indiscrétions sur la première audition
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Les premières indiscrétions sur le déroulé des auditions des mis en cause dans l’affaire du Malien, alias « Escobar du Désert », commencent à fuiter. Les bruits de couloirs annoncent une nouvelle série d’arrestations dans le cadre de cette affaire tentaculaires aux ramifications internationales.

« Dès l’entame des auditions, il était clair que le Parquet général se dirigeait vers une poursuite en état de détention à plus forte raison que les réponses des accusés manquaient de fondement et aussi de preuves tangibles à même de les disculper des accusations portées à leur encontre », croit savoir une source proche du dossier.

À ce qui semble, les accusés étaient dépourvus de réponses convaincantes face à la pertinence des moyens de preuves mis à la disposition du parquet par les enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).

« C’est dans ce sillage que le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a décidé de demander au juge d’instrcution d’ouvrir une information judiciaire dans un premier temps avant de prendre la décision de les poursuivre en état de détention », explique la même source.

Le président du Wydad de Casablanca, Said Naciri, n’a pas dérogé à la règle. Tout comme les autres inculpés, le président le plus titré de l’histoire du foot national a manqué de réponses tranchantes et de justifications convaincantes concernant de gros montants d’argent virés sur son compte bancaire.

«Ça m’appartient», répétait le parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), également président du Conseil préfectoral de Casablanca dépourvu de preuve, selon notre source.

Le procureur général aurait interrogé Naciri sur la provenance d’un montant de 10 millions de dirhams reçu sur son compte. Question à laquelle le président du WAC a expliqué que « ça provient de la vente d’un joueur à un club du Golfe ».

S’agissant de l’accusation de trafic de drogue, « Naciri a eu du mal, dit-il, à nier cette accusation après qu’il ait été confronté aux déclarations d’un autre accusé affirmant avoir vu Naciri assister à une opération de chargement de drogues dans un camion ».

En ce qui concerne le président de la Région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, les mêmes sources, ont indiqué qu’il a passé son audition a répété ne pas avoir de lien avec les faits qui lui sont reprochés.

Ce membre du Bureau politique du PAM a nié toute relation avec le Malien.

L’autre PAMiste impliqué dans cette affaire, Belkassem Mir, ancien député du PAM à la première chambre a été accusé d’avoir falsifié un contrat pour une villa de luxe à Oujda, en plus d’avoir participé au trafic de drogue.

Outre ces trois membres du PAM, dont l’adhésion au parti a été gelée par le Bureau politique du parti du tracteur après l’annonce de leur comparution, 22 autres personnes ont comparu dans le cadre de la même affaire devant le procureur général.

Il s’agit, entre autres, de plusieurs hommes d’affaires, une créatrice de mode, des chefs d’entreprise, des commerçants, un notaire ainsi que des cadres de la fonction publique et de haut responsables sécuritaires.

Ces deux derniers ont été suspendus provisoirement sur ordre du Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, apprend-on de source sécuritaire.

Selon la même source, ces «deux commissaires divisionnaires travaillent au niveau des préfectures de Casablanca et d’Oujda.

Lire aussi: Affaire Naciri Bioui & co: le Procureur général révèle les détails de l’enquête

Deux fonctionnaires de la direction ont été suspendus temporairement sur ordre du Directeur Général de la Sûreté Nationale et de la Surveillance du Territoire, Abdellatif Hammouchi.

Les deux commissaire divisionnaire de police travaillent au niveau de la préfecture de police de Casablanca et Oujda. Leur suspension intervient dans le cadre de l’affaire de trafic international de drogue qui a donné lieu à des poursuites et arrestations de 25 personnes de différents horizons.

Le juge d’instruction devrait continuer son enquête préliminaire en auditionnant les accusé, selon des sources concordantes, le 25 janvier 2024. Entre temps, de nouvelles arrestations pourraient survenir surtout que le procureur général a ordonné l’approfondissement des enquêtes concernant certains accusés. Affaire à suivre.

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