Affaire Naciri Bioui & co: le Procureur général révèle les détails de l’enquête

Publié le
Affaire Naciri Bioui & co: le Parquet général s’adresse à l’opinion public
© DR.

Le Procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca a révélé les détails de l’enquête menée contre les mis en cause dans l’affaire « Escobar du désert », appelé aussi « Affaire du Malien », parmi lesquels Saïd Naciri, Abdenbi Bioui et 23 autres accusés.

«Dans le cadre des investigations qui ont été menées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sous la supervision du Ministère Public pour identifier le reste des personnes soupçonnées d’implication avec un détenu de nationalité étrangère (le Malien, NDLR), jugé dans le cadre d’une affaire de trafic international de drogue et qui purge actuellement sa peine de prison (à El Jadida), les résultats de l’enquête ont révélé les soupçons d’implication de certaines personnes dans des actes liés pour la plupart d’entre aux mêmes faits pour lesquels ledit étranger a été précédemment poursuivi et d’autres qui lui sont liés ont été condamnés à des peines privatives de liberté», a indiqué le Procureur du Roi près la Cour d’appel de Casablanca dans un communiqué dont H24info a reçu une copie.

Tout en expliquant qu’il s’adresse à l’opinion publique dans le cadre du respect du «droit à l’information consacré par la Constitution, le Parquet de Casablanca précise qu’«au vu de la complexité de ces actes et de leurs ramifications, l’enquête a pris le temps suffisant dans le cadre du plein respect des exigences légales pertinentes et sous la supervision directe du parquet général».

«Les résultats des investigations réalisées ont conduit au déferrement de 25 personnes devant le Ministère public, dont celles qui assument des fonctions parlementaires et celles qui ont des responsabilités dans des collectivités territoriales, ou d’autres qui sont chargés de faire respecter la loi, aux côtés d’autres personnes qui ont commis des actes en rapport avec le sujet», poursuit le Procureur du Roi près la Cour d’Appel de Casablanca.

«Dans le respect du principe de l’égalité devant la loi, les résultats de l’enquête réalisée ont conduit ce Ministère public à présenter une requête au juge d’instruction pour qu’il ouvre une information judiciaire et enquête avec les mis en cause pour chacun des actes soupçonnés qui sont légalement punissables».

S’agissant de la qualification juridique des faits présumés, le Parquet de Casablanca cite les plus importants d’entre les crimes pour lesquels les 25 sont poursuivis –dont 20 en état de détention, un sous contrôle judiciaire et quatre en état de liberté– comme suit :

  • Participation à un accord en vue de la détention, du trafic, du transport et de l’exportation de drogues et la tentative de les exporter
  • Corruption et falsification de documents officiels
  • Accomplissement d’un acte arbitraire ou attentatoire à la liberté personnelle et individuelle dans un intérêt privé ou pour la satisfaction de passions personnelles
  • Obtention de documents prouvant un comportement et une libération sous la contrainte,
  • Facilitation de l’entrée et la sortie régulièrement du territoire national dans le cadre d’une bande criminelle
  • Entente et dissimulation d’objets obtenus à la suite d’un crime

Le procureur du Roi près la cour d’appel de Casablanca a indiqué qu’«après l’interrogatoire préliminaire, le juge d’instruction a décidé d’en placer vingt (20) en prison, tout en soumettant une personne au contrôle judiciaire, tandis que la police judiciaire compétente va poursuivre les enquêtes sur quatre autre dans le but de clarifier d’autres aspects des faits», précisant que «dès que les enquêtes ordonnées seront terminées, le Ministère public décidera également ce qui doit être fait à leur encontre».

Lire aussi: Justice: Saïd Naciri et Abdenbi Bioui incarcérés à la prison d’Oukacha

Le Ministère public s’est engagé, dans le même communiqué, à continuer à informer l’opinion publique des résultats des procédures de recherche et d’enquête une fois terminées dans le cadre du respect du droit à l’information et dans le cadre du plein respect des exigences de la loi en consécration du principe de l’État de droit et de celui du respect de la présomption d’innocence.

Le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca avait ordonné le placement sous écrou du Président du Wydad de Casablanca également parlemetaire sous les couleurs du Parti authenticité et modernité (PAM) et président du conseil préfectoral de Casablanca, ainsi que Abdennabi Bioui, président du Conseil de la région de l’Orientale et son frère Abderrahim Bioui, Président de la Commune Ain Safa à Oujda, et d’autres à la prison locale d’Ain Sebaa, et leur poursuite en état d’arrestation dans le cadre de l’Affaire du trafiquant de drogue, le Malien connu sous le nom d’«Escobar du désert».

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Affaire Naciri Bioui & co: le Procureur général révèle les détails de l’enquête

S'ABONNER
Partager
S'abonner