Depuis sa nomination, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, n’en finit avec une polémique…
Vidéo. Ouahbi: « Je n’ai pas démissionné et j’ai la conscience tranquille »
Publié leAu coeur d’une polémique liée aux résultats d’examens d’accès à la profession d’avocat, le ministre de la Justice a assuré avoir « la conscience tranquille ».
De passage dans l’émission « Avec Ramdani », diffusé dimanche soir sur 2M, Abdellatif Ouahbi a démenti sa démission du ministère de la Justice ou encore du Parti authenticité et modernité (PAM). « Je suis toujours ministre de la Justice et secrétaire général du PAM et j’ai la conscience tranquille », affirme Abdellatif Ouahbi, en réponse à des rumeurs sur sa démission dont il a fait l’objet tout le weekend.
« Le ministère est une responsabilité. Je ne vais pas (démissionner, ndlr) au premier problème. Peut-être que j’ai fait des erreurs et que j’ai glissé. Mais j’ai des responsabilités et je les assumerai jusqu’à la fin du mandat qu’on m’a fixé », a-t-il poursuivi.
A la question de savoir s’il a « toujours la conviction » que les soupçons de népotisme et de favoritisme qui ont entaché les examens d’accès à la profession d’avocat étaient non-fondés, le ministre a défendu la commission qui les supervise. Il a aussi fait savoir que son département a accepté de réexaminer les dossiers de 103 candidats ayant échoué à l’examen écrit.
« On les a accueilli et chacun d’entre eux a pu consulter sa feuille d’examen et sa feuille de notes. Et tous ceux qui ont réussi l’examen l’ont bel et bien fait par eux-mêmes », a encore assuré Abdellatif Ouahbi.
L’ABAM défend le ministre
La sortie de Abdellatif Ouahbi intervient après que l’Association des barreaux du Maroc (ABAM), le syndicat des avocat et le Club des magistrats se soient exprimés à ce sujet. Dans un communiqué publié dans la soirée du 6 janvier, l’ABAM « condamnait et refusait l’exploitation de l’examen de l’aptitude (d’accéder à la profession) pour lancer une campagne de ciblage systématique contre la profession et des accusations gratuites ».
Le lendemain, le Club des magistrats du Maroc a également réagi à la polémique, exprimant sa « grande inquiétude » et sa « préoccupation » de ce qui pourrait advenir des accusations de népotisme relatives à l’examen en question.
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De son côté, le Syndicat des avocats a « vivement condamné tous dysfonctionnements qui ont entouré l’organisation » des examens et leurs résultats et estime que Abdellatif Ouahbi en est le premier responsable. Dans son communiqué, le syndicat demande à ce que l’examen soit refait et qu’une enquête soit ouverte.
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