L’Affaire Escobar du Sahara entreprend un nouveau chapitre. Au lendemain de l’audition de Haj Ben…
Tentatives d’assassinat d’«Escobar du Sahara»: les précisions de la prison d’Oukacha
Publié leL’administration de la prison d’Aïn Sebaa a réfuté les allégations circulant selon lesquelles le prisonnier Ahmed Ben Brahim, alias Escobar du Sahara, aurait fait l’objet de deux tentatives d’assassinat à l’intérieur de la prison en relation avec l’affaire en cours.
En réaction aux échos rapportés par certains médias nationaux et étrangers concernant de supposées tentatives d’assassinat ayant ciblées le détenu Ahmed Ben Brahim, dit le Malien, à l’intérieur de l’enceinte de la prison d’Oukacha, l’administration de l’établissement pénitentiaire fait savoir que l’ «intéressé n’a jamais fait l’objet d’une quelconque tentative de meurtre ou d’agression de la part de qui que ce soit ».
«Toute allégation formulée à cet égard est infondée», affirme ladite administration dans un communiqué.
Le détenu en question, qui purge une peine de dix ans pour trafic de drogue, «n’a jamais déposé de plainte auprès de l’administration de la prison concernant une quelconque tentative d’assassinat ou d’agression supposée à son encontre», précise la direction de la prison.
Tout en rappelant qu’«Escobar du Sahara» bénéficie de tous les droits qui lui sont légalement accordés, à l’instar des autres pensionnaires de l’établissement, la direction de la prison d’Ain Sebaa annonce qu’elle va prendre, dans le cadre de ses missions, toutes les mesures préventives nécessaires pour préserver la sécurité des détenus.
Incarcéré à El Jadida depuis sa condamnation à 10 ans de prison en 2019, le Malien a été transféré récemment à la prison d’Oukacha pour les besoins de l’enquête en cours dans l’affaire Bioui & Naciri.
Ahmed Ben Brahim, qui s’est constitué partie civile dans cette affaire, a été entendu le 24 janvier par le juge d’instructionprès la Cour d’appel de Casablanca, soit la veille de l’audition de Said Naciri et Abdenbi Bioui dans le cadre de l’instruction préparatoire.
Après les interrogatoires de première comparution du 21 décembre dernier, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca a commencé l’enquête approndie durant la dernière semaine de janvier.
Selon des avocats des accusés, qui ont refusé de commenter le déroulé des interrogatoires se contentant d’affirmations d’ordre général qui ne violent pas le secret de l’enquête, d’autres accusés de la liste des 25 –20 en état de détention, 4 en liberté provisoire et un sous contrôle judiciaire– ont également été entendus courant la même semaine à la Cour d’appel de Casablanca.
Le juge d’instruction a prévu de poursuivre les auditions de Naciri et de Bioui les 7 et 15 février, selon les mêmes sources.
Pendant que ce dernier avait choisi de prévaloir son droit au silence durant son audition par le procureur, l’ancien président du WAC a interagit avec les questions du procureur général du Roi dans un premier temps ainsi qu’avec le juge d’instruction.
Il a même demandé une audience exceptionnelle au procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca.
Le président du Conseil préfectoral de Casablanca a en effet été reçu par celui-ci dans la nuit du mardi au mercredi 27 décembre.
Cette audience était intervenue trois jours après la publication par ce dernier d’un communiqué à l’adresse de l’opinion publique dans lequel il a énuméré les principaux chefs d’inculpations des 25 mis en cause dans l’Affaire Escobar du Sahara, alias l’affaire du Malien ou encore l’Affaire Naciri-Bioui et co.
A travers ce communiqué et quelques indiscrétions des avocats mandatés dans cette affaire, l’opinion publique a pu découvrir un chef d’inculpation qui a trait à des faits autres que le trafic de drogue. Il s’agit en l’occurrence d’«accomplissement d’un acte arbitraire ou attentatoire à la liberté personnelle et individuelle dans un intérêt privé ou pour la satisfaction de passions personnelles».
Le juge d’instruction avait ordonné, dans la nuit du jeudi à vendredi 22 décembre, le placement sous écrou de l’ex-président du Wydad de Casablanca également parlementaire sous les couleurs du Parti authenticité et modernité (PAM) et président du conseil préfectoral de Casablanca, ainsi que Abdennabi Bioui, président du Conseil de la région de l’Oriental et son frère Abderrahim Bioui, Président de la Commune Ain Safa à Oujda, et d’autres à la prison locale d’Ain Sebaa, et leur poursuite en état d’arrestation dans le cadre de l’Affaire du trafiquant de drogue, le Malien connu sous le nom d’«Escobar du désert».
Après l’interrogatoire préliminaire, il a également décidé d’en placer vingt (20) en prison, tout en soumettant une personne au contrôle judiciaire, tandis que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) va poursuivre les enquêtes sur quatre autre dans le but de clarifier d’autres aspects des faits, dont deux commissaires divisionnaires suspendus temporairement depuis le déclenchement de l’affaire.