Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, met les petits plats dans les grands pour être reçu par le roi Mohammed VI. Une clause sine qua non, si et seulement si elle est honorée, ouvrirait de nouveau les portes du Palais royal au Premier ministre socialiste.

Il s’agit de la rétrocession par l’Espagne de la gestion de l’espace aérien du Sahara au Maroc, que le média espagnol Ok diario révèle en la qualifiant d' »offrande » et de « cadeau » que Sánchez s’apprête à offrir pour être accueilli par le souverain.

« Sánchez rétrocédera au Maroc l’espace aérien au-dessus du Sahara en guise de cadeau à Mohammed VI lors de son prochain voyage officiel » au Maroc, qui se prépare déjà, relève la même source.

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En effet, des pourparlers non officiels étaient déjà en cours, en juillet dernier, entre le Maroc et l’Espagne autour du transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara aux autorités marocaines.

🇲🇦 🛩️ 𝗦𝗮́𝗻𝗰𝗵𝗲𝘇 𝗰𝗲𝗱𝗲𝗿𝗮́ 𝗮 𝗠𝗮𝗿𝗿𝘂𝗲𝗰𝗼𝘀 𝗲𝗹 𝗲𝘀𝗽𝗮𝗰𝗶𝗼 𝗮𝗲́𝗿𝗲𝗼 𝘀𝗼𝗯𝗿𝗲 𝗲𝗹 𝗦𝗮́𝗵𝗮𝗿𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗼 𝗼𝗳𝗿𝗲𝗻𝗱𝗮 𝗮 𝗠𝗼𝗵𝗮𝗺𝗲𝗱 𝗩𝗜 𝗲𝗻 𝘀𝘂 𝗽𝗿𝗼́𝘅𝗶𝗺𝗮 𝘃𝗶𝘀𝗶𝘁𝗮

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— okdiario.com (@okdiario) December 21, 2023

Actuellement, c’est l’aviation espagnole qui assure cette démarche. A partir du « FIR » (flight information region) établi aux Iles Canaries, les contrôleurs aériens espagnols administrent l’espace aérien au Sahara, placé dans leur giron.

Comme rapporté par Ok diario, le gouvernement de Pedro Sánchez tente « de clore au plus vite un voyage officiel du Premier ministre au Maroc ». Cette fois, et contrairement à la précédente où il n’avait pas réussi à rencontrer le roi, Sánchez verrait son vœu exaucé par Rabat, qui « exige des contreparties ».

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« Le gouvernement finalise déjà les détails de l’une des offres que Sánchez présentera à Mohammed VI : le transfert au Maroc du contrôle de l’espace aérien du Sahara, actuellement géré par l’Espagne », relate le même portail, citant des sources diplomatiques.

La diplomatie espagnole a fait avancer les négociations au plus haut niveau pour conclure ce voyage, « son annonce pourrait être imminente », précise-t-on.

« Avec la rétrocession de l’espace aérien, le Maroc prendra le contrôle non seulement du sol du Sahara, mais aussi de son ciel », écrit ok diario, soulignant que cette mesure renforcera le position du Maroc sur le différend des eaux territoriales avec les îles Canaries.