Gestion de l’espace aérien au Sahara: le dernier geste de Sanchez au Maroc

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Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita (à gauche), reçoit le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, José Manuel Albares lors de la réunion ministérielle de la coalition contre Daech à Marrakech, le 11 mai 2022. Photo : Fadel Senna / AFP

« Des pourparlers non officiels » seraient en cours entre le Maroc et l’Espagne autour du transfert de la gestion de l’espace aérien au Sahara aux autorités marocaines, comme convenu entre les deux parties. 

En effet, les autorités espagnoles viennent de le reconnaître: des négociations sont en cours entre Rabat et Madrid autour de la gestion de l’espace aérien dans les provinces du sud, a révélé le pure-player espagnol El Independiente.

Un dernier geste de Pedro Sanchez au Maroc avant les élections espagnoles ou une démarche pour gagner du temps en attendant que l’orage électoral passe ? En tout cas, l’annonce a pris tout le monde de court d’autant plus son timimg n’est pas fortuit.

Actuellement, c’est l’aviation espagnole qui assure cette démarche. A partir du « FIR » (flight information region) établi aux Iles Canaries, les contrôleurs aériens espagnols administrent l’espace aérien au Sahara, placé dans leur giron.

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Au regard du droit international et selon les normes établies par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), organisme onusien, c’est l’Espagne, ancienne puissance coloniale qui administre cet espace. Une décision antérieure à la récupération du Maroc de son Sahara.

Interpellé par le sénateur canadien Fernando Calvijo en mars dernier, le gouvernement espagnol a confirmé l’existence de ces pourparlers. De fait, il s’agit du 7e point de la déclaration conjointe du 7 avril 2022. Elle stipulait, entre autres, l’engagement de discussions entre les deux parties sur la gestion des espaces aériens.

A présent, Madrid parle de « co-gestion » de ce dossier. D’où les négociations pour établir un calendrier et les modalités de ce transfert. Un dossier assez compliqué et qui réclame le feu vert des autorités internationales compétentes en la matière, en l’occurrence l’OACI.

Sur un autre registre, l’annonce de cette nouvelle a « enragé » le polisario et ses relais en Espagne. Les séparatistes ont estimé que ces négociations sont une nouvelle preuve que Sanchez est à la botte du Maroc.

De même, des experts espagnols en droit international ont estimé que cette démarche, une fois entrée en vigueur, est lourde de conséquences pour l’Espagne, sur le plan juridique.

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