Espagne: pour son premier voyage officiel, Sanchez ne se rendra pas au Maroc

Pour son premier déplacement en tant que chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a choisi de se rendre en Israël. La tradition veut que ça soit le Maroc la première destination du nouveau locataire du Palais de la Moncloa. Sanchez déroge à cette règle, une fois encore.

Faut-il y voir un signe d’un quelconque malaise entre Rabat et Madrid? Pour son deuxième mandat, Pedro Sanchez le chef du gouvernement a choisi de rompre cette tradition, instaurée par l’ex socialiste Felipe Gonzalez, voulant que le premier voyage officiel du chef de l’Exécutif espagnol soit vers le Maroc.

Une règle respectée religieusement par ses successeurs, dont ceux du Parti Populaire et son controversé chef d’alors, José Maria Azanr, qui ne portait guère le Maroc dans son agenda politique, encore moins dans son cœur.

Les autorités marocaines pestent contre les déchets de Sebta

Cependant, la situation géopolitique a eu raison de cette tradition, à travers laquelle les nouveaux dirigeants espagnols cherchaient à souder les relations bilatérales avec leur voisin du sud.

C’est de la sorte que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, entame ce jeudi une brève tournée en Israël, en Palestine et en Égypte aux côtés du Premier ministre belge, Alexander de Croo, dans le but de tenter d’apporter des solutions pour la paix au Proche-Orient. Un voyage au caractère « essentiellement symbolique », soutient ses proches collaborateurs.

Le fait qu’il le fasse avec De Croo s’explique par le fait que l’Espagne transmettra à la Belgique la présidence du Conseil de l’Union européenne en décembre, souligne la presse espagnole.

M. Sanchez, basta les sérénades !

Qu’en est-il alors du Maroc, « partenaire stratégique » de l’Espagne ? En guise de consolation et afin de lever le soupçon sur une éventuelle brouille entre les deux pays, il faudrait s’attendre probablement à une prochaine visite de Fernando Grande-Marlaska, le ministre de l’Intérieur espagnol sous nos latitudes.

Fort apprécié par les autorités marocaines et son homologue Abdelouafi Laftit, Marlaska pourrait être le premier membre du gouvernement espagnol à nous rendre visite, vu que le dossier de l’immigration revient sur le devant de la scène après la prolifération des tentatives d’accès aux enclaves et la montée en puissnace des flux migratoires par voie maritime, du côté de l’archipel canarien.