Mondial 2022: 5 choses que vous ne savez peut-être pas sur Romain Saiss

Fils de restaurateurs, plongiste, très discret sur les réseaux… Paul Romain Ghanem Saiss, 32 ans, est la force tranquille des Lions de l’Atlas. Voici cinq choses que ne savez (peut-être) pas sur celui qui porte le brassard de capitaine depuis 2019 avec le Maroc. 

1. Plongiste dans le restaurant de son père

Romain Saïss est né dans la Drôme, dans le sud-est de la France, d’un père marocain et d’une mère française. Lorsqu’il jouait avec l’AS Valence, dans le championnat amateur français, il gagnait 500 euros par mois. Pour s’en sortir, il faisait la vaisselle dans le restaurant de son père, tout en gardant son petit frère.

« Je n’avais le droit que de faire la vaisselle et de distribuer les menus. Il me payait de petites sommes, mais c’était important pour moi de voir et de connaître le travail », confie-t-il dans une interview accordée à Express & Star.

« Je l’ai fait pendant quelques années. Parfois, je revenais après l’entraînement et je restais avec mon frère parce qu’il n’avait que cinq ans. (…)Je me souviens que mes parents allaient au restaurant à 18 heures et ne finissaient qu’aux premières heures du matin. C’était dur, c’est pourquoi j’ai tellement de chance de jouer au football, je fais ce que j’aime », a-t-il fait savoir.

2. Il essayait d’imiter Busquets

Dans un portrait dressé par The Guardian fin 2017, on apprend que le légendaire milieu défensif du FC Barcelone et de la Roja a « toujours été une source d’inspiration » pour lui.

« Busquets est très important pour son équipe même si vous ne le remarquez pas toujours à cause des choses extraordinaires faites par Messi, Suárez et Iniesta. Mais j’ai toujours aimé le regarder : son positionnement, la simplicité de son jeu. J’espère vraiment jouer contre lui à la Coupe du monde (2018, ndlr). Essayer de l’imiter m’a aidé à franchir toutes les étapes que j’ai dû franchir pour être ici maintenant.

3. Il a joué son premier match pro à 22 ans 

Ce n’est qu’en janvier 2012, six mois après sa signature à Clermont Foot et deux mois avant son 22e anniversaire, qu’il fait ses débuts professionnels, rapporte le journal britannique. « Je suis toujours resté concentré même si lorsque vous atteignez 21 ans et que vous êtes encore amateur, vous savez que cela devient moins probable pour vous », a-t-il confié.

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« Mais je savais qu’il y avait d’autres joueurs qui avaient percé tardivement, comme Franck Ribéry qui, comme moi, n’est même jamais allé dans une académie. Alors j’ai continué à travailler ».

4. Victime de racisme lors de son premier match en Angleterre 

Ses débuts en Premier league n’auraient pas pu être pires. Après avoir signé avec les Wolves en 2016, il joue son premier match contre Newcastle. Il y est alors traité de « arabe puant » par Jonjo Shelvey. « Mais le problème était que mon anglais était basique et je ne comprenais pas ce qu’il disait. Après le match, je n’ai pas réalisé ce qui s’était passé. Mais mes coéquipiers me l’ont dit », a-t-il expliqué à Express & Star.

Trois mois après cet incident, Jonjo Shelvey a été reconnu coupable d’abus racial tout en écopant de cinq matchs de suspension.

5. Pas fan des réseaux sociaux 

Si le capitaine des Lions de l’Atlas est présent sur les réseaux sociaux, il n’y est pas très actif. Il préfère très discret sur sa vie privée. « C’est un choix que j’ai fait il y a quelques années », avait avoué l’international marocain dans une interview avec The Athletic, en 2020.

« J’aime rester tranquille dans ma vie et j’essaie de protéger ma famille. (…) Si tout va bien pour vous, alors tout le monde est content pour vous (sur les réseaux sociaux, ndlr) mais dans le cas contraire, ça peut être dur pour certains joueurs, c’est pourquoi je préfère rester discret. C’est important de rester plus concentré sur ma famille à la maison », avait-il alors confié.

Sur son Instagram, le joueur a indiqué le 10 novembre, que c’était « une fierté et un honneur » pour lui de pouvoir représenter « une fois de plus » le Maroc en Coupe du monde.