Istiqlal: Nizar Baraka accepte le gel des fonctions de Noureddine Mediane

Publié le
Noureddine Mediane gèle sa responsabilité à la tête du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants
© DR.

Le président du groupe de l’Istiqlal à la Chambre des représentants, Noureddine Mediane, a décidé de geler ses responsabilités, a annoncé le secrétaire général de l’Istiqlal dimanche soir. 

À la suite de l’affaire l’opposant à l’ancienne députée Rafia El Mansouri, qui l’accuse d’injures, diffamation, atteinte à la vie privée d’autrui, chantage et menaces, abus de pouvoir et menace de révélations ou d’imputations diffamatoires, le président du groupe Unité et égalitarisme à la première chambre a décidé, de son propre chef, de geler ses fonctions.

« Le secrétaire général a reçu une lettre de la part du frère Noureddine Mediane, membre de la commission exécutive du parti l’informant de sa décision de geler sa responsabilité à la tête du groupe istiqlalien de l’Unité et l’Égalitarisme au sein de la Chambre des représentants», a annoncé Nizar Baraka dans un communiqué diffusé hier soir.

Cette décision intervient «par respect à la justice, dans un esprit rassembleur et en prenant en considération les efforts de certains dirigeants du parti et pour que sa responsabilité à la tête du groupe ne devienne pas un prétexte pour les ennemis pour s’en prendre au parti».

Une guerre intestine, qui ne dit pas son nom, ravage le parti de l’Istiqlal

Depuis la révélation de l’affaire Mediane-El Mansouri, le plus ancien parti marocain est ravagé par une guerre intestine, qui ne dit pas son nom.

Le groupe istiqlalien au Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a procédé, jeudi 15 mars courant, au gel de l’adhésion du député Noureddine Mediane, à la suite des accusations qu’il aurait proférées à l’encontre de la vice-présidente dudit Conseil, Rafia Mansouri.

Lire aussi: Gifle, diffamation, plaintes… cette guerre intestine qui ronge l’Istiqlal

Les scandales se poursuivent mais ne ses ressemblent pas au sein du parti de Allal El Fassi. Après la polémique de la gifle durant le dernier Conseil national de la formation conservatrice, une autre affaire vient d’éclater au grand jour. Il s’agit de celle opposant la dirigeante Rafiaa El Mansouri à Noureddine Mediane, président du groupe de l’Istiqlal à la Chambre des représentants.

Dans une lettre envoyée au Secrétaire général du parti, Nizar Baraka, dont H24info détient copie, le président du Groupe de l’Istiqlal au Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohammed Saoud, l’informe du gel de l’adhésion de Noureddine Mediane.

Tout en appelant Nizar Baraka à mettre en veilleuse, temporairement, l’adhésion de ce dernier dans les autres instances du parti et renvoyer son dossier devant le comité d’arbitrage et de discipline, en attendant la décision du tribunal, le signataire du document estime que le gel «par précaution de l’adhésion de Mediane» est une réponse aux demandes insistantes des conseillères au sein du groupe.

Dans cette missive, le groupe istiqlalien de la région du nord explique qu’il a suivi avec beaucoup d’étonnement et de regret «les pratiques anormales et immorales auxquelles Rafia El Mansouri a été soumise, par le membre du groupe Noureddine Mediane, lesdites pratiques qui portent atteinte à l’honneur et à l’intégrité et sont allées jusqu’au chantage, la diffamation et les menaces», met en avant le texte.

istiqlal lettre adressee a nizar baraka a propos de meidane et el mansouri

De fait, Rabiaa El Mansouri a porté plainte, lundi dernier, contre le président du groupe parlementaire de l’Unité et l’Egalitaritarisme à la Chambre des représentants. La plaignante accuse, entre autres, le mis en cause d’injures, de diffamation, et d’atteinte à la vie privée d’autrui, chantage et menaces, abus de pouvoir et menace de révélations ou d’imputations diffamatoires.

Selon la plainte déposée devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Tanger, dont H24info détient copie, Rafiaa Mansouri «a été surprise par des allégations, qui portent atteintes à son honneur et sa dignité, répétées par certains de ses collègues du parti, selon lesquelles Mediane la maltraite, la diffame, l’insulte et l’accuse d’avoir avorté après des rapports sexuels avec lui et qu’il a déclaré devant plusieurs personnes».

Lire aussi: Chantage, diffamation, atteinte à la vie privée… une élue de l’Istiqlal poursuit Noureddine Mediane

Selon le document, Mediane «ne s’est pas arrêté là, mais il a également fait chanter la plaignante en la menaçant avec des vidéos intimes». «Il prétend que ces vidéos ont été tournées dans des positions indécentes afin de l’obliger à présenter sa démission du parti», peut-on lire.

Entre autres accusations, El Mansouri accuse Mediane de «trafic d’influence» et d’«abus de pourvoir». Dans sa plainte, elle informe le procureur du roi de Tanger que le président du Groupe parlementaire de l’Istiqlal l’a viré de toutes les instances du parti.

La plainte cite comme témoins le membre du comité exécutif du parti, Youssef Abattouy, devenu célèbre récemment après avoir giflé le parlementaire Monssef Toub lors que Conseil national du parti de Allal El Fassi du samedi 2 mars à Bouznika, ainsi que Naima Zakri.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Istiqlal: Nizar Baraka accepte le gel des fonctions de Noureddine Mediane

S'ABONNER
Partager
S'abonner