Gifle, diffamation, plaintes… cette guerre intestine qui ronge l’Istiqlal

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istiqal une guerre intestine qui ne dit pas son nom fait rage au sein du parti
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Le groupe istiqlalien au Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a procédé, jeudi soir, au gel de l’adhésion du député Noureddine Mediane, à la suite des accusations qu’il aurait proférées à l’encontre de la vice-présidente dudit Conseil, Rafia Mansouri. Une guerre intestine, qui ne dit pas son nom, ravage le parti de l’Istiqlal.

Les scandales se poursuivent mais ne ses ressemblent pas au sein du parti de Allal El Fassi. Après la polémique de la gifle durant le dernier Conseil national de la formation conservatrice, une autre affaire vient d’éclater au grand jour. Il s’agit de celle opposant la dirigeante Rafiaa El Mansouri à Noureddine Mediane, président du groupe de l’Istiqlal à la Chambre des représentants.

Dans une lettre envoyée au Secrétaire général du parti, Nizar Baraka, dont H24info détient copie, le président du Groupe de l’Istiqlal au Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohammed Saoud, l’informe du gel de l’adhésion de Noureddine Mediane.

Tout en appelant Nizar Baraka à mettre en veilleuse, temporairement, l’adhésion de ce dernier dans les autres instances du parti et renvoyer son dossier devant le comité d’arbitrage et de discipline, en attendant la décision du tribunal, le signataire du document estime que le gel «par précaution de l’adhésion de Mediane» est une réponse aux demandes insistantes des conseillères au sein du groupe.

Dans cette missive, le groupe istiqlalien de la région du nord explique qu’il a suivi avec beaucoup d’étonnement et de regret «les pratiques anormales et immorales auxquelles Rafia El Mansouri a été soumise, par le membre du groupe Noureddine Mediane, lesdites pratiques qui portent atteinte à l’honneur et à l’intégrité et sont allées jusqu’au chantage, la diffamation et les menaces», met en avant le texte.

istiqlal lettre adressee a nizar baraka a propos de meidane et el mansouri

De fait, Rabiaa El Mansouri a porté plainte, lundi dernier, contre le président du groupe parlementaire de l’Unité et l’Egalitaritarisme à la Chambre des représentants. La plaignante accuse, entre autres, le mis en cause d’injures, de diffamation, et d’atteinte à la vie privée d’autrui, chantage et menaces, abus de pouvoir et menace de révélations ou d’imputations diffamatoires.

Selon la plainte déposée devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Tanger, dont H24info détient copie, Rafiaa Mansouri «a été surprise par des allégations, qui portent atteintes à son honneur et sa dignité, répétées par certains de ses collègues du parti, selon lesquelles Mediane la maltraite, la diffame, l’insulte et l’accuse d’avoir avorté après des rapports sexuels avec lui et qu’il a déclaré devant plusieurs personnes».

Lire aussi: Chantage, diffamation, atteinte à la vie privée… une élue de l’Istiqlal poursuit Noureddine Mediane

Selon le document, Mediane «ne s’est pas arrêté là, mais il a également fait chanter la plaignante en la menaçant avec des vidéos intimes». «Il prétend que ces vidéos ont été tournées dans des positions indécentes afin de l’obliger à présenter sa démission du parti», peut-on lire.

Entre autres accusations, El Mansouri accuse Mediane de «trafic d’influence» et d’«abus de pourvoir». Dans sa plainte, elle informe le procureur du roi de Tanger que le président du Groupe parlementaire de l’Istiqlal l’a viré de toutes les instances du parti.

La plainte cite comme témoins le membre du comité exécutif du parti, Youssef Abattouy, devenu célèbre récemment après avoir giflé le parlementaire Monssef Toub lors que Conseil national du parti de Allal El Fassi du samedi 2 mars à Bouznika, ainsi que Naima Zakri.

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