Alerte sur des produits agricoles marocains: le rétropédalage des autorités européennes

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Les autorités sanitaires européennes viennent de blanchir les producteurs marocains de fraises et de poivrons. Le très redouté Système d’Alerte Rapide pour les Aliments et les Aliments pour Animaux (RASFF) a annulé deux notifications concernant des envois en provenance du Maroc, après la réalisation de contre-analyses approfondies. 

Il s’agit de l’alerte publiée le 18 avril dernier concernant la détection de résidus de l’hépatite A dans un contingent de fraises en provenance du Royaume. Il s’agissait de la troisième alerte concernant ce fruit de saison prisé sur les étals européens et où les analyses ont estimé le risque de contamination comme étant « sérieux ». À présent, le RASFF a retiré sa notification le 8 mai dernier.

Quant au deuxième retrait, il concerne une expédition de poivrons marocains destinée aux étals européens qui a déclenché le système d’alerte communautaire après la découverte de chlorpyrifos et de Fenazaquin, un pesticide interdit sur le sol européen. Cette mise en garde a été émise le 30 avril dernier.

L’alerte a été a classée comme présentant un niveau de risque grave”. Le rétropédalage a eu lieu ce vendredi 17 mai comme l’atteste la dernière actualisation sur le site. Selon une source autorisée auprès de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ce revirement de situation vient couronner la forte mobilisation marocaine auprès de leurs homologues espagnoles pour blanchir les exportations agricoles marocaines.

Vigilance tous azimuts 

Concrètement, les exportateurs affectés par les alertes et dont les exportations agricoles ont été épinglés, ont réclamé une contre-expertise. « Après une série de contre-analyses effectuées auprès de laboratoires européens indépendants et accrédités, il a été confirmé que les niveaux détectés initialement étaient en réalité inférieurs aux limites maximales de résidus autorisées par la législation européenne. En conséquence, cette notification a été officiellement retirée », précise notre interlocuteur.

Concernant la notification annulée portant sur la présence présumée du virus de l’hépatite A dans des fraises marocaines importées du Maroc vers l’Espagne, en date du 18 avril 2024, « des tests supplémentaires et des vérifications rigoureuses ont révélé que les échantillons testés ne contenaient aucune trace du virus de l’hépatite A. Sur cette base, la notification a également été annulée », étaye la même source.

À cet égard, l’ONSSA se veut rassurant. Pour le gendarme de la sécurité alimentaire sous nos cieux, « le contrôle se fait sur les résidus des pesticides dans les produits agricoles aussi bien au niveau du marché local à l’importation et à l’exportation afin d’assurer la sécuritaire sanitaire des aliments« , conclut-on.

Mais comment explique-t-on ces « égarements »? S’agit-il d’une défaillance propre au système? Selon l’ONSSA, il s’agit de tests qui peuvent s’avérer défectueux des fois. D’où la vigilance des autorités marocaines qui, avec le concours des exportateurs pointés du doigt, se mobilisent pour rétablir la situation.

À souligner que, depuis le début de l’année, le RASFF en est à son troisième retrait touchant des expéditions agricoles ayant fait l’objet d’une mise en garde.

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