Accord de pêche: l’avocat de la commission européenne démonte le recours du polisario

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L'avocat de la Commission européenne Daniel Calleja ©UE
L'avocat de la Commission européenne Daniel Calleja ©UE

L’avocat de la Commission européenne a battu à plate couture les accusations du polisario visant à saper l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE).

Dans sa récente plaidoirie à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), l’Espagnol Daniel Calleja a de prime abord renversé le mythe de la prétendue « légitimité » des séparatistes du polisario, qui se considère comme étant le porte-voix voire le représentant du « peuple sahraoui ».

Me Calleja a souligné à cet effet que ce groupuscule ne contrôle pas moins de « 20% du territoire du Sahara » et manque par-dessus tout « d’une structure administrative pour mettre en œuvre un accord de commerce et de pêche », rapporte EL INDEPENDIENTE.

Contrairement à cela, « Le Maroc contrôle une grande partie du territoire où se trouvent des terres agricoles. Le Maroc est le seul à pouvoir garantir les activités de pêche et leur durabilité (…) Les accords exigent qu’il y ait des autorités capables de certifier l’origine des exportations », a martelé Calleja.

Il a également alerté que « la suspension des accords conduirait à entraver le développement économique du Sahara », notant que l’accord avec le Maroc se traduira par le « bien-être » des populations des provinces du Sud sous forme de nouveaux emplois et d’amélioration des infrastructures.

L’avocat du Conseil européen, Frederik Naert, a dans le même contexte, relevé à la procureure générale de la CJUE, la Croate Tamara Capeta, que le polisario ne dispose pas d’autorités capables d’exercer les fonctions d’un Etat normal, relate de son côté l’agence de presse espagnole EFE.

Intervenant à la même audience, l’avocat de l’Espagne, Andrea Gavela, s’est rallié à la position de la Commission européenne en mettant l’accent sur un point nodal : « Ce n’est pas à l’UE ou à ses tribunaux de résoudre le conflit du Sahara ».

« L’Espagne défend le rôle central des Nations Unies dans la recherche d’une solution durable, juste et mutuellement acceptable pour le Sahara », a-t-il ajouté, relevant que le polisario n’est pas en droit « de se considérer directement ou indirectement concerné » par cet accord.

L’avocat général de la CJUE, Maciej Szpunar, ne rendra pas ses conclusions avant le 21 mars 2024. Le verdict final sera quant à lui prononcé autour du mois de juin.

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