Vidéo. Pedro Sánchez: «Le Maroc n’est pas une monarchie absolue»

Dans une interview diffusée dimanche soir à la télévision espagnole privée la Sexta, Pedro Sánchez est revenu, une fois de plus, sur le changement de position de Madrid sur le Sahara. Il a aussi exprimé son désaccord avec la « représentation » du roi Mohammed VI comme étant « un monarque absolu ». 

« Comment se sent un dirigeant démocrate comme vous, lorsqu’il doit, ou du moins il semble devoir céder au chantage d’un monarque absolu ? », a demandé le journaliste Jordi Évole au président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, dans son émission « Lo de Évole », diffusée dimanche soir sur la chaîne de télévision espagnole La Sexta.

« Vous allez me permettre de ne pas entrer dans cette représentation que vous faites de la monarchie marocaine. Je ne le partage pas », a-t-il réfuté. « En tant que président, je pense qu’il est important que cela soit clair », a-t-il affirmé.

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a ensuite expliqué le changement de position historique de son pays sur le Sahara. « Je défends l’intérêt général de mon pays », a-t-il d’abord souligné. Le responsable socialiste a ensuite souligné que la réalité est que « depuis 50 ans, il n’y a pas eu de progrès » dans ce conflit.

« Si la communauté internationale, les États-Unis et les principaux pays européens disent qu’il faut trouver d’autres moyens de résoudre ce conflit au sein de l’ONU et des résolutions du Conseil de sécurité, et toujours en partant du principe qu’il doit s’agir d’une solution acceptée par toutes les parties prenantes du conflit, je pense que l’Espagne doit être dans cette attitude constructive », a estimé le président du gouvernement espagnol.

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Pedro Sánchez a aussi rappelé que le gouvernement espagnol « continue d’être le principal donateur d’aide humanitaire aux sahraouis ».

Pour ce qui est de la relation avec le Maroc, le responsable socialiste a assuré qu’elle est « stratégique dans tous les sens », que ce soit « du point de vue commercial », « économique » ou « sécuritaire », notamment sur le plan de la lutte contre le terrorisme et de la gestion migratoire.

« Dans ce sens, la coopération que nous avons avec le royaume du Maroc est très positive, y compris du point de vue de la politique migratoire », a-t-il encore affirmé.