Le théologien Mohamed Abdelouahab Rafiki, plus connu sous le nom d'Abou Hafs, revient pour H24Info…
Vidéo. Benkirane s’en prend à Ouahbi et à son conseiller Abou Hafs
Publié leAbdelilah Benkirane qui voit d’un mauvais œil le projet de réforme judiciaire visant à dépénaliser les relations hors mariage, s’en est pris violemment au ministre Ouahbi et à son nouveau conseiller, l’islamologue Abdelouahab Rafiki.
Lorsqu’on évoque les libertés individuelles, Benkirane et consorts voient rouge. Les cadres, tout comme les dirigeants du parti de la lampe, s’0pposent farouchement à une dépénalisation des relations hors mariage. Et ils le font savoir dès que l’occasion se présente, comme ce fut le cas ce week-end, lors d’un rassemblement régional du Parti de la justice et du développement (PJD).
Et cette fois, le secrétaire général du parti qui n’arrive toujours pas à digérer sa débâcle aux législatives de 2021 s’est carrément lâché sur l’actuel ministre de la justice, Abdellatif Ouahbi. Fini le temps des plaisanteries et des insinuations à demi-mot d’il y a quelques mois.
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On se souvient encore de l’échange – cordiale en l’apparence et amicale sur le ton uniquement – entre les deux hommes en avril dernier au sujet justement du projet de réforme du code pénal.
Aujourd’hui, Abdelilah Benkirane ne mâche plus ses mots envers son ancien allié. Il qualifie même la nomination au ministère de la justice de celui qui avait prôné un rapprochement PAM-PJD de «catastrophe».
Après avoir, comme à son habitude, caricaturé le débat sur les libertés individuelles l’assimilant à une incitation à la débauche, Benkirane s’en est alors pris à l’actuel conseiller du ministre, l’islamologue et spécialiste des mouvements islamistes, Abdelouahab Rafiki, connu sous le nom Abou Hafs.
«Il nous ramène un fkih, ancien un salafiste extrémiste, qui se moquait de nous. Nous qui étions au parlement», dit-il en parlant d’Abou Hafs. Puis, il l’a accusé d’opportuniste en évoquant son inscription en 2016 sur la liste istiqlalienne de Hamid Chabat à Fès, sans le nommer…, ou plutôt en le qualifiant de “calamité”.
Lui qui, rappelons-le, filait le grand amour avec Chabat, secrétaire général de l’istiqlal de l’époque.