Liberté de la presse: Laâraj critique le rapport de RSF sur le Maroc

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Le ministère de la Culture et de la communication a réagi au rapport de Reporters sans frontières  (RSF) au sujet de la liberté de la presse au Maroc. Le ministère pense que le rapport est biaisé et manque de précision.
Le département de la Culture et de la communication, dirigé par Mohamed Laâraj, vient de réagir au rapport annuel de l’organisation reporter sans frontière (RSF). Pour le ministère, ce rapport est biaisé, manque de précision et ne prend pas compte avec objectivité et impartialité les nombreux indicateurs positifs qui permettent de constater le climat d’ouverture et de liberté qui marque la scène médiatique marocaine.
Le ministère précise que le classement accordé par RSF au Maroc est injuste et inéquitable, voire insensé. IL a exprimé son rejet catégorique du contenu de ce rapport, étant donné que la méthodologie adoptée lors de sa réalisation manque de professionnalisme et d’indépendance requis, notamment en matière d’investigation sur le terrain et de sources d’information. Cette année, l’ONG a classé le Maroc à la 135e position, juste devant son voisin l’Algérie qui est classé 136e et loin derrière la Tunisie, 97e.
En guise de réponse, le ministère tient à rappeler qu’aucun journaliste n’a été jugé au Maroc pour une affaire relative à la pratique journalistique, à l’expression d’opinion ou à la liberté d’expression, et ce en réponse aux observations du rapport de RSF qui fait état de cas de jugements d’acteurs médiatiques au cours des dernières années ainsi que de pressions judiciaires contre les journalistes en 2017. Dans son rapport, RSF a affirmé qu’Au Maroc, outre les procès qui se poursuivent depuis des années contre plusieurs acteurs des médias, l’année 2017 a été marquée par de fortes pressions judiciaires sur les journalistes.
L’ONG va plus loin et accuse le Maroc d’avoir expulsé plusieurs journalistes étrangers. Une accusation démentie par le ministère qui note que « ces affirmations mensongères sont dénuées de tout fondement et ajoute que plusieurs envoyés spéciaux étrangers ont effectué des centaines de missions médiatiques, en toute liberté et toute indépendance, dans toutes les régions marocaines, y compris le Rif, comme en témoigne le nombre des autorisations délivrées à cette fin, au titre de 2017, qui a atteint plus de 951 autorisations, délivrées aux chaînes de télévision, stations de radio, agences de presse et sociétés de production télévisée étrangères ».
«Le Royaume a continué à recevoir des journalistes étrangers pour couvrir divers aspects de la vie politique, économique, culturelle et artistique, connus pour leur intensité et leur diversité et l’ouverture de leurs organisateurs à divers médias étrangers», explique le ministère. Ces correspondants, précise le ministère, se répartissent entre 21 nationalités, représentant 61 établissements médiatiques étrangers.
Pour ce qui est du statut du «journaliste citoyen», le département de Laaraj pense que « cette fonction ou exercice ne peut en aucun cas abroger ou remplacer le concept de la presse professionnelle qui demeure une profession régie par la loi et pratiquée selon des normes, des critères et une déontologie reconnues et non une profession informelle pouvant être exercée par n’importe qui ».
Le ministère de la culture et de la communication réitère « l’engagement constant du Maroc à consolider la liberté de la presse, garantir son exercice dans des conditions naturelles et à ne la soumettre à aucune mesure limitant son autonomie et sa liberté, sauf en ce qui s’oppose aux dispositions juridiques organisant cette profession, précisant que la justice détient à elle seule la responsabilité de trancher sur ce sujet ».

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