Gaza: quand un leader du Hamas, soutenu par le PJD, se mêle de la politique marocaine

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Khaled Mechaal mur Maroc
Le Mouvement pour l'Unité et la Réforme (MUR), l'aile idéologique du PJD, a invité, dimanche 19 novembre, - via Zoom - Khaled Mechaal, le dirigeant emblématique du Hamas à une conférence. Image via Twitter DR

Le Mouvement de l’Unité et la Réforme, aile idéologique du PJD, a organisé un évènement dédié au conflit israélo-palestinien en invitant Khaled Mechaal, l’un des chefs emblématiques du Hamas.

Alors qu’Abdelilah Benkirane tenait, dimanche 19 novembre 2023, un quasi-meeting politique où il était surtout de la question du conflit israélo-palestinien, l’aile idéologique du Parti de la justice et du développement, le MUR, (Mouvement de l’Unité et la Réforme), lui, organisait son « festival national » sous le thème: le conflit israélo-palestinien.

En têtes d’affiche de cette rencontre des éminences grises de la mouvance islamiste comme Ahmed Raïssouni. Mais la vedette de l’évènement n’était autre que Khaled Mechaal, l’un des chefs emblématiques du Hamas.

Même en distanciel, via l’application zoom, le dirigeant palestinien s’est vu dérouler le tapis rouge. D’ailleurs, le titre de la rencontre lui a, même, été taillé sur mesure : « Déluge d’Al-Aqsa et l’obligation de la victoire ».

Vous l’avez compris, tout comme le PJD, la mouvance également en perte de vitesse et quasi-inexistante des débats politiques, à l’image de celui sur la réforme du code de la famille, surfe sur le conflit israélo-palestinien afin de redorer son blason. L’enjeu étant de repasser sous les feux des projecteurs.

À son habitude, les gens du MUR n’y sont pas allés par quatre chemins, à commencer par Ahmed Raïssouni. L’homme s’y est donné à cœur joie et certains ont ironisé qu’il ne lui manquait plus qu’à prêter allégeance au Hamas.

Quant à l’invité de « marque » de l’organisation islamiste, Khaled Mechaal, il a rappelé, sous les applaudissements de l’assistance, la philosophie du Hamas qui se résume en deux mots: pas de négociations et pas de concessions.  Sur sa lancée, le dirigeant du Hamas – sous l’encouragement du Mur – s’est même autorisé à critiquer la politique étrangère du Maroc et s’en est pris à la normalisation avec l’Etat Hébreu.

« J »invite mes amis, au Maroc, les populations, (…) à s’adresse aux dirigeants du pays (…) pour rompre les relations, arrêter la normalisation et chasser l’ambassadeur », d’Israël, a dit Khaled Mechaal dans un appel – à peine déguisé – au soulèvement.

Sur la toile, des internautes n’ont pas digéré que le leader de Hamas dicte aux Marocains leur conduite, qualifiant son appel à faire du forcing contre l’Etat marocain d’intolérable ingérence.

D’ailleurs, certains sont même allés jusqu’ à comparer cette sortie déplacée à celle du président français Emmanuel Macron quand il s’est permis de s’adresser, directement, aux Marocains.

 

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