Intelligence artificielle : attention, votre job est menacé !, urgence hydrique: le souverain sonne la…
La revue de presse hebdomadaire de ce samedi 4 mai
Publié leSIAM: le cannabis légal fait son show ; Gestion de l’eau: ça ne baigne pas ; L’impact l’IA dans le secteur bancaire “particulièrement transformateur” ; Expert en industrie pharmaceutique sur la production des vaccins au Maroc: «Les retombées économiques sont potentiellement énormes, mais difficilement chiffrables aujourd’hui» ; Bensouda: “L’efficacité de l’action publique passe par l’amélioration de la culture des finances publiques” ; Dialogue social: le gouvernement se targue d’un bilan de 4,25 millions de bénéficiaires… Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :
TelQuel
SIAM: le cannabis légal fait son show
Au Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), impossible, cette année, de rater les deux stands habillés de feuilles de cannabis. Ce n’est pas une hallucination: pour la première fois depuis le lancement de la grand-messe de l’agriculture en 2006, des marques marocaines exposaient ouvertement leurs produits à base de cannabidiol (CBD). Les stands étaient stratégiquement situés dans le pôle international de la foire, à quelques mètres de l’immense stand de l’Espagne, pays à l’honneur de cette édition. Le premier stand est celui de la Somacan. La marque, qui se présente comme « l’une des pionnières marocaines du CBD et du cannabis légal », a mobilisé toute une équipe pour expliquer son activité aux visiteurs. Sur ses flyers, elle affiche fièrement le nouveau logo des produits marocains issus du cannabis légal, officialisé par un arrêté conjoint des ministères de l’Intérieur, de l’Industrie et du Commerce, publié dans le Bulletin officiel du 1er avril 2024.
Gestion de l’eau: ça ne baigne pas
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a mis en lumière les mesures d’urgence mises en place pour faire face à la rareté de l’eau, au changement climatique et aux années de sécheresse. « Depuis son installation, le gouvernement a fait de la gestion durable des ressources hydriques une priorité nationale », a-t-il annoncé, en mettant en avant l’intervention royale dans ce domaine, permettant d’allouer des fonds importants pour accélérer les programmes d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation. Il a souligné l’attention particulière portée à la diversification des sources d’eau, en insistant sur le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées, afin de “garantir un approvisionnement en eau fiable et durable dans toutes les régions du Maroc, indépendamment des précipitations ». Mais, Mohamed Jalil, expert en climat et en ressources en eau, estime que l’approche actuelle du gouvernement dans la gestion du stress hydrique est caractérisée par la “réactivité” plutôt que la “proactivité ». Il a souligné que les problèmes hydriques actuels ne sont pas le fruit du hasard, mais résultent d’une accumulation de “politiques non durables” depuis des décennies.
Finances News hebdo
L’impact l’IA dans le secteur bancaire “particulièrement transformateur”
Les implications économiques de l’Intelligence artificielle (IA) pourraient avoir un impact potentiel de 2 à 3% sur le PIB national marocain, a estimé Sofiane Gadrim, directeur des nouvelles technologies (CTO) et cofondateur d’Atela. L’IA a le potentiel de transformer de nombreux secteurs critiques tels que la santé, l’agriculture et les services financiers, en rendant les services plus efficaces et en ouvrant de nouvelles voies pour l’innovation. Le développement des compétences en IA est crucial pour maintenir la compétitivité du Maroc, transformant potentiellement des menaces en opportunités substantielles pour l’économie locale et créant des emplois, a-t-il soutenu. “Dans le secteur bancaire, l’impact de l’IA est particulièrement transformateur”, a-t-il souligné dans un entretien accordé à la publication.
Expert en industrie pharmaceutique sur la production des vaccins au Maroc: «Les retombées économiques sont potentiellement énormes, mais difficilement chiffrables aujourd’hui»
Alors que le monde entier a été confronté à des défis sans précédent pendant la pandémie du Covid-19, le Maroc s’est engagé dans la construction d’une usine de fabrication de vaccins à Benslimane. Mais, la production des vaccins au Maroc a pris du retard pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il faut rappeler la complexité des biotechnologies nécessaires à la production des vaccins modernes, notamment les vaccins à ARN. Il s’agit ensuite du changement du contexte sanitaire mondial, qui a entraîné un changement de demande quasi exclusive sur les vaccins du Covid-19 vers une demande moins importante en volume, et surtout plus dispersée sur plusieurs types de vaccins d’infections classiques. Mais, les investissements qui ont été réalisés ne sont pas une perte, dans la mesure où ils permettront au Maroc de se positionner en tant que cœur de la souveraineté vaccinale du pays et de l’Afrique. “Les retombées économiques sont potentiellement énormes, mais difficilement chiffrables aujourd’hui”, a affirmé Abdelmadjid Bellaiche, expert en industrie pharmaceutique, analyste des marchés pharmaceutiques et membre de la société marocaine de l’économie des produits de santé.
La Nouvelle Tribune
Bensouda: “L’efficacité de l’action publique passe par l’amélioration de la culture des finances publiques”
Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume, a affirmé que les finances publiques pâtissent assez souvent de préjugés et d’incompréhensions. Même les initiés n’ont pas parfois la même compréhension de certains concepts et proposent de ce fait des solutions inadaptées au domaine. “Ainsi, les décideurs qui ne connaissent pas les fondamentaux et les principes des finances publiques, ne peuvent mesurer les impacts de leurs décisions sur l’économie et les comportements des opérateurs”, a-t-il dit, estimant que le manque de vulgarisation des finances publiques auprès des citoyens, des gestionnaires et du secteur privé, “peut aboutir à des décisions dont les résultats sont contraires à ce qui est attendu”. “Pour pallier ces insuffisances, il est nécessaire de diffuser les connaissances sur les finances publiques de la manière la plus large et la plus didactique possible et plus particulièrement auprès du Parlement et des gestionnaires publics”, a-t-il préconisé lors d’une conférence organisée récemment par la Trésorerie générale du Royaume.
Dialogue social: le gouvernement se targue d’un bilan de 4,25 millions de bénéficiaires
Selon un communiqué du département du chef du Gouvernement, environ 4,25 millions d’individus, répartis entre 1,25 million de fonctionnaires et 3 millions de salariés du secteur privé, ont bénéficié d’une augmentation de revenus depuis le début du dialogue social. Au cours de la session d’avril 2024, un accord a été conclu entre le gouvernement, les centrales syndicales, la CGEM et la Comader. Cet accord a permis de s’accorder sur les principes de base pour la réforme des régimes de retraite, dont l’examen continuera en vue de sa présentation au Parlement lors de la session d’automne 2024, indique la source. Le projet de loi organique sur la grève sera soumis au Parlement pendant la session de printemps en cours, et le gouvernement examinera également certains textes relatifs à la législation du travail, en concertation avec ses partenaires sociaux et économiques, ajoute la même source.