La crise en Russie défie l’autorité de Poutine, selon Blinken

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La crise en Russie défie l'autorité de Poutine, selon Blinken
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken ©AFP

Les Etats-Unis ont estimé dimanche que la mutinerie avortée du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a défié l’autorité du président russe Vladimir Poutine, révélant des « fissures » au plus haut niveau de l’Etat et l’obligeant « à défendre » Moscou.

« Cela a défié directement l’autorité de Poutine. Donc, cela soulève de vraies questions et révèle des fissures réelles » au sein du pouvoir russe, a affirmé le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui a fait le tour des émissions télévisées dominicales.

« On a pas encore vu le dernier acte », a-t-il dit mais « le fait que vous ayez quelqu’un de l’intérieur remettant en cause l’autorité de Poutine et questionnant directement les raisons pour lesquelles il a lancé cette agression de l’Ukraine, c’est en soi quelque chose de très puissant ».

Les Etats-Unis ont mené ces dernières 24 heures d’intenses consultations avec leurs alliés européens à propos de la crise en Russie mais s’étaient gardés de commenter directement ces évènements, afin de ne fournir aucun prétexte au président Poutine d’impliquer les Etats-Unis dans la révolte.

Au-delà de l’impact éventuel de la mutinerie sur la guerre en Ukraine, la crainte est aussi de voir une puissance nucléaire plongée dans l’instabilité.

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Le président américain Joe Biden s’est entretenu samedi avec plusieurs dirigeants occidentaux dont son homologue français Emmanuel Macron de la situation en Russie et il a réuni son cabinet de sécurité nationale.

De son côté, M. Blinken a été en contact samedi avec ses homologues des pays du G7, ainsi que de la Pologne, de la Turquie et de l’Ukraine.

Selon le Washington Post et le New York Times, les services de renseignement américains avaient prévenu la Maison Blanche de l’imminence d’une révolte de Wagner en Russie un jour avant qu’elle n’éclate.

Pour le chef de la diplomatie américaine, il est encore « trop tôt » de spéculer sur l’impact de la crise sur la Russie ou la guerre en Ukraine.

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Mais « dans la mesure où l’attention de la Russie est détournée (..) cela créée je pense un avantage supplémentaire » pour l’Ukraine en pleine offensive contre les forces russes, a-t-il estimé.

« Il y a seize mois, les forces russes étaient aux portes de Kiev, pensant prendre la ville en quelques jours, pensant qu’elles pourraient rayer l’Ukraine de la carte en tant que pays indépendant », a relevé M. Blinken.

« A présent, au cours du weekend, elles ont eu à défendre Moscou, la capitale russe, contre des mercenaires qu’elles ont elles-mêmes créées », a-t-il ajouté, en soulignant que la crise renforçait encore un peu plus l' »échec stratégique » de Poutine en Ukraine.

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