Plusieurs explosions ont été entendues ce jeudi soir à Gaza où l'armée israélienne est en…
Vidéos. Le mouvement de soutien à Gaza se généralise sur les campus américains
Publié leDes centaines d’arrestations, des policiers anti-émeutes face à des étudiants qui ne décolèrent pas: la tension reste électrique jeudi sur les campus américains, où le mouvement de protestation contre la guerre à Gaza se généralise à travers le pays.
De Los Angeles à Atlanta, d’Austin à Boston, en passant par Chicago, le mouvement d’étudiants américains pro-palestiniens grossit d’heure en heure après être parti il y a plus d’une semaine de l’université Columbia à New York. Certaines des universités les plus prestigieuses au monde sont concernées, telles Harvard, Yale ou encore Princeton.
Les scènes à travers le pays se suivent et se ressemblent: des élèves installent des tentes sur leurs campus, pour dénoncer le soutien militaire des Etats-Unis à Israël et la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.
Puis ils sont délogés, souvent de façon musclée, par des policiers en tenue anti-émeute, à la demande de la direction des universités.
Des étudiants et les grands professeurs d’universités les + prestigieuses au monde sont arrêtés pour avoir protesté contre le soutien américain au génocide de Gaza, aujourd’hui la police a même carrément attaqué les journalistes qui couvrent les manifs! pic.twitter.com/QxGE0srGou
— moonbee (@BMoon_bee) April 25, 2024
Mercredi soir, plus d’une centaine de manifestants ont ainsi été arrêtés aux abords d’Emerson College, une université à Boston. A des milliers de kilomètres de là, des officiers à cheval ont appréhendé des étudiants à l’université du Texas, à Austin.
Sur le campus de l’université Emory d’Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis, des manifestants ont été délogés manu militari par la police, certains projetés au sol pour être arrêtés, selon des images d’un photojournaliste de l’AFP.
Malgré tout, le mouvement grandit
Tôt jeudi, un nouveau campement a été installé sur le campus de l’université George Washington dans la capitale.
Sur celui de l’université UCLA, à Los Angeles, plus de 200 étudiants ont installé un mini-village d’une trentaine de tentes, barricadés par des palettes et des pancartes.
From the country that lectures the world on freedom and press and democracy: State troopers are sent to crack down on the pro-Palestinian protests.
If these were scenes in Russia🇷🇺, China🇨🇳 or any global south country, there would immediately be calls for sanctions and regime… pic.twitter.com/V6uBnf0ax4
— Going Underground (@GUnderground_TV) April 25, 2024
Kaia Shah, une étudiante en sciences politiques de 23 ans, s’enthousiasme de l’élargissement du mouvement.
« C’est formidable ce que nous voyons dans d’autres campus », estime-t-elle, « cela montre combien de personnes soutiennent cette cause ».
A Austin, ils étaient près de 2.000 jeudi sur le campus de l’université du Texas pour manifester leur soutien à Gaza, aux sons de « Libérez la Palestine ».
Aux 🇺🇸, quelque chose de profond est en train de se réveiller. Un réveil des campus américain, une sorte de mai 68, des étudiants des plus grandes et prestigieuses universités américaines sont unis et déterminés pour la Palestine 🇵🇸. C’est sans précédent.✌️pic.twitter.com/kqc5Xa2C5D
— moonbee (@BMoon_bee) April 20, 2024
Pour Kit Belgium, une professeure de cette université, le campus a besoin de voir « la libre expression et le libre échange des idées ».
« Et si l’université ne peut pas tolérer cela, alors elle n’est pas digne de ce nom », ajoute-t-elle à l’AFP.
Près du rassemblement pro-palestinien, une trentaine d’étudiants ont organisé une contre-manifestation.
Jasmine Rad, une étudiante juive à l’université du Texas, estime que les manifestations de soutien à Gaza sont « dangereuses pour les étudiants juifs ».
« Cela nuit aux étudiants juifs et aux étudiants qui ne se sentent pas en sécurité à cause de la violence sur notre campus », explique cette étudiante en journalisme de 19 ans.
Lire aussi: Gaza: l’ONU veut une enquête internationale sur des fosses communes
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a dénoncé les manifestations pro-palestiniennes, les qualifiant de « honte » pour les Etats-Unis.
La veille, le ténor républicain au Congrès Mike Johnson s’était rendu à l’université Columbia, où il a menacé de réclamer à Joe Biden de mobiliser la Garde nationale sur les campus, en proie selon lui à un « virus de l’antisémitisme ».
Father shows up for his daughter protesting against genocide at USC in Los Angeles
What a great Papa ♥️ pic.twitter.com/T3QiLkTeAx
— Abier (@abierkhatib) April 25, 2024
Un avertissement qui résonne douloureusement aux Etats-Unis: le 4 mai 1970, la Garde nationale de l’Ohio avait ouvert le feu à l’université Kent State sur des manifestants anti-guerre du Vietnam. Quatre étudiants avaient été tués.
La Maison Blanche assure de son côté que Joe Biden, qui espère être réélu en novembre, « soutient la liberté d’expression, le débat et la non discrimination » dans les universités.
Des drapeaux palestiniens fleurissent partout dans toutes les plus grandes et plus prestigieuses universités américaines
Harvard
Yale
ColombiaMouvement sans précédent en de la Palestine
Le monde intellectuel a basculé pic.twitter.com/O9LgPVrTdb
— Clara Tyler (@ClaraTyler777) April 21, 2024
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, et qui a entraîné la mort de 1.400 personnes, essentiellement des militaires, selon des données officielles israéliennes.
En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste, et sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait jusqu’à présent 34.305 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.