Alerte sanitaire: un nouveau lot de fraises marocaines contaminé à l’hépatite A

Après une première alerte sanitaire sur la présence de l’hépatite A dans les fraises marocaines, exportées en Espagne, démentie par le ministère de l’Agriculture, une nouvelle notification vient annoncer la contamination d’un autre lot. hépatite A, 

« Les emmerdes, c’est comme les hirondelles. Ça vole en escadrille ! », disait Jacques Chirac. Une citation qui colle parfaitement aujourd’hui aux fraises marocaines, exportées vers l’Europe. Alors que le ministère de l’Agriculture, épaulé par l’ONSSA (organise national chargé du contrôle sanitaire), ont tenté, tant bien que de mal, d’éteindre l’incendie provoqué par la découverte, à des doses inquiétantes, de l’hépatite A dans ce fruit rouge, une nouvelle alerte sanitaire vient compliquer une situation, déjà critique.

Le RASFF, système d’alerte rapide pour le contrôle des aliments et des aliments pour animaux dans l’Union européenne, a en effet publié, vendredi 15 mars une nouvelle alerte similaire annonçant la présence d’hépatite A dans un nouveau lot de fraises marocaines.

Cette notification qualifie la présence de ce virus comme un « potentiellement sérieuse ». Ce nouvel avertissement sanitaire survient quelques jours seulement après celui du 9 mars dernier avec les mêmes caractéristiques et dont H24info en a fait l’échos.

De fait, l’article publié par nos soins a suscité une vive polémique au sujet de la qualité des fraises au Maroc. De plus en plus de consommateurs craignent d’en consommer au risque d’être contaminés. Le ministère de l’Agriculture a essayé d’étouffer le scandale en puisant dans un lexique accusateur, et en faisant appel à des termes tout sauf rassurants, tels que »rumeurs » ou encore « propagande journalistique », en vain!

Pourtant, il ne s’agit pas de simples rumeurs, mais d’une alerte sanitaire qualifiée de sérieuse. Le département de l’Agriculture a ensuite annoncé que l’ONSSA a identifié le lot, puis l’exploitation agricole source de cette infection. L’organisme aurait effectué des tests qui, selon le communiqué, se seraient avérés négatifs.

Seulement, cette deuxième alerte n’arrange nullement les choses. Si la tutelle semble vouloir politiser l’affaire, les producteurs espagnols, eux, ne s’en cachent pas. Et ils en profitent, dans un contexte marqué par la contestation et la colère dont le bouc émissaire n’est autre que les expéditions agricoles du Maroc.

Ils ont aussitôt saisi au vol cette nouvelle mise en garde qui, pour eux, il faut l’avouer, est du pain béni. L’organisation d’agriculteurs « Unión de Uniones », la deuxième plus représentative d’Espagne, a qualifié cette affaire de « très grave » car elle « met en danger la santé des consommateurs ».