Etudiants en médecine: malgré une pétition, Akhannouch continue de faire la sourde oreille

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Bras de fer Étudiants en médecine-gouvernement : Akhannouch reçoit une pétition demandant l’ouverture d’un débat national
Marche nationale des étudiants en médecine à Rabat. © DR.

Après cinq mois et demi de boycott des amphithéâtres, les étudiants en médecine se dirigent vers une année blanche, tandis que le gouvernement fait la sourde oreille, refusant d’ouvrir un débat national et d’annuler toutes les sanctions prises contre les représentants des étudiants.

En boycott depuis le 16 décembre dernier, les étudiants en médecine poursuivent le bras de fer avec les ministères de tutelle, appelant à l’ouverture d’un débat national pour trouver une issue et insistant sur l’annulation des mesures disciplinaires prises contre les grévistes.

Près de six mois après le début du bras de fer entre les étudiants en médecine et le gouvernement, le cahier revendicatif des étudiants reste le même.

Parmi les revendications de la Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEMEP), la plus importante et l’une des plus difficiles à résoudre est la décision de réduire la durée de la formation en médecine de sept à six ans dans le cadre d’une réforme gouvernementale défendue par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb et celui de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui.

Lire aussi: Vidéo. Grève: les étudiants en médecine maintiennent leurs revendications

La durée de formation demeure la plus importante pomme de discorde, et les étudiants ne sont pas prêts à céder. Malgré les propositions des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé depuis la mi-février dernier visant à amadouer les étudiants, notamment l’augmentation de l’indemnité des étudiants de sixième année, la possibilité de travailler dans les groupements territoriaux de santé qui remplaceront les CHU sans engagement de durée, et l’amorce de la réforme du troisième cycle de spécialisation dès janvier 2025, les grévistes s’attachent au maintien de la durée de formation à sept ans.

Pétition adressée à Akhannouch

Dans le cadre de leur combat, la commission pour la pétition en faveur du dialogue avec les étudiants en médecine de la CNEMEP a annoncé dans un communiqué que la pétition sollicitant l’intervention pour l’ouverture d’un dialogue national a été déposée auprès du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, après avoir recueilli plus de 4.000 signatures, seuil légal requis pour un tel dépôt.

Outre le lancement d’un débat national, la pétition réclame l’annulation de toutes les sanctions prises contre les représentants des étudiants.

Les personnes ayant signé cette pétition espèrent que les autorités compétentes répondront favorablement aux demandes formulées, permettant ainsi de résoudre la crise affectant les étudiants en médecine et en pharmacie, tout en renforçant la démocratie participative, principe fondamental affirmé par la Constitution du Royaume.

Les étudiants en médecine sont en grève depuis plus de cinq mois, tandis que le ministre de l’Enseignement supérieur refuse de dialoguer avec eux, affirmant avoir déjà satisfait la majorité de leurs revendications.

Conformément à la loi relative aux pétitions, le chef du gouvernement est tenu de transmettre la pétition à la Commission des pétitions dans un délai de 15 jours.

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