Carte de presse 2024: la mise au point de l’ANME

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L'Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) a dénoncé jeudi le rapport publié par l'organisation ''Reporters Sans Frontières'', le qualifiant de ''fallacieux''.
Logo de l'ANME. DR

Le nouveau mode de traitement en ligne des demandes d’octroi de la carte de presse pour l’année 2024 est au cœur d’une polémique. Plusieurs journalistes ont vu leurs dossiers refusés, sans explication. D’autres n’ont pas pu déposer leurs demandes en raison du dysfonctionnement de la plateforme. L’ANME a réagi en proposant plusieurs solutions.  

L’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) exprime, dans un communiqué, ses préoccupations au sujet de la procédure d’obtention de la carte de presse cette année. Elle affirme avoir suivi de près le déroulement de cette procédure d’obtention auprès de la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, et les difficultés qui ont marqué cette opération.

«La mise en place d’une plateforme électronique de dépôt des candidatures à distance, qui est en soi une bonne initiative, a donné lieu à plusieurs problèmes signalés par de nombreux journalistes et éditeurs», annonce l’ANME, soulignant qu’un bug a affecté la plateforme. Ce qui a engendré des difficultés techniques dans le téléchargement des documents et aussi dans le traitement de certains cas.

Le lancement de ladite plateforme a été un peu précipité, de sorte que la communication prévue avec les utilisateurs et la diffusion du monde d’emploi avec mention des cas que l’utilisateur peut rencontrer et des solutions possibles n’étaient pas accessibles à tous journalistes, au point que de nombreux journalistes professionnels ont reçu une note de « refusé » de la plateforme sans explication et sans être informés si ce refus était définitif ou temporaire. D’autre part, les délais n’étaient pas suffisants pour l’enregistrement des demandes, ce qui a entraîné des prolongations successives.

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«Le lancement de ladite plateforme a été un peu précipité, de sorte que la communication prévue avec les utilisateurs et la diffusion du monde d’emploi avec mention des cas que l’utilisateur peut rencontrer et des solutions possibles n’étaient pas accessibles à tous journalistes,», poursuit l’ANME. Du coup, poursuit l’association, de nombreux journalistes professionnels ont reçu une notification de «refus» sans aucune explication, y compris sur la nature du rejet, définitif ou temporaire.

L’ANME note aussi que toutes les demandes de renouvellement déposées par des journalistes dont le salaire mensuel ne dépasse pas les 5.800 dirhams ont été rejetées.

Les propositions de l’Association nationale des médias et des éditeurs pour résoudre les problèmes rencontrés lors du lancement de la plateforme électronique de renouvellement de la carte de presse :

1 – Prolonger le délai de dépôt des demandes de renouvellement de la carte de presse, que ce soit via la plateforme ou par dépôt de dossier physique, jusqu’à ce que les problèmes techniques de la plateforme soient résolus.

2 – Contacter tous les journalistes dont la demande a été rejetée pour justifier le refus, s’il est définitif, ou, en cas de non-respect des conditions, leur donner le temps nécessaire pour compléter les documents ou les informations nécessaires pour régulariser leur dossier et obtenir la carte.

3 – Mettre en place un système d’assistance Help Desk, soutenu par des ressources humaines suffisantes, pour répondre aux centaines de demandes de renseignements ou d’aide à distance, par exemple via un numéro vert avec un nombre suffisant de lignes téléphoniques pour absorber les appels.

4 – En ce qui concerne le salaire minimum, faire la distinction entre les journalistes de la presse écrite, qui sont régis par la convention collective de 2005 qui fixe le salaire minimum à 5.800 dirhams, et les journalistes des plateformes électroniques qui n’étaient pas parties à cette convention collective à l’époque et fixer le salaire minimum pour cette catégorie à 4.000 dirhams de manière exceptionnelle cette année, avec pour objectif d’unifier le salaire minimum à 5 800 dirhams l’année prochaine, que le journaliste travaille dans un journal papier ou électronique.

Enfin, le bureau exécutif de la Fédération Nationale de la Presse Marocaine (FNPM) réaffirme que sa main est tendue pour apporter tout soutien et aide nécessaire pour réussir cette opération dans un cadre de transparence et de clarté entre les différents acteurs du secteur.

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