Le présentateur de BFM TV Rachid M’Barki aux enquêteurs: « Il m’est arrivé de recevoir de l’argent »

Licencié par BFM TV et mis en examen en France pour des soupçons d’ingérence étrangère, Rachid M’Barki est passé aux aveux. Il a reconnu avoir été payé pour diffuser des « sujets orientés ». 

Le quotidien Le Parisien vient de faire des révélations chocs sur l’affaire Rachid M’Barki, l’ex-présentateur vedette de la chaîne française d’information en continu. D’après ses informations, il aurait avoué, pour la première fois, « avoir été rétribué pour diffuser des sujets orientés dans ses journaux sur BFMTV ».

« Il m’est arrivé de recevoir des sommes d’argent […] Oui, je reconnais les faits de corruption passive », aurait-il dit durant sa garde à vue à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), révèle la même source.

Selon les informations du même journal, les policiers auraient retrouvé « la photocopie du RIB d’un compte au Maroc de Rachid M’Barki sur le téléphone du lobbyiste Jean-Pierre Duthion ainsi que la trace d’un virement de 2 000 € ».

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« Après avoir assuré qu’il n’a jamais été rémunéré, Rachid M’Barki est finalement passé aux aveux lors de sa sixième audition », poursuit le même média. « À cinq ou six reprises, et ce n’était pas pour une brève en particulier mais pour me remercier », aurait indiqué M’Barki.

Le journaliste a ensuite précisé que « des billets de banque lui avaient été remis dans des enveloppes de main à main par Jean-Pierre Duthion », avant de confesser dans le même contexte qu’au départ, il était « un peu surpris et disons qu’il a été insistant et voilà j’ai pris ».

« Pour quelle raison avoir accepté cet argent la première fois ?, lui a questionné une enquêtrice. M’Barki a répondu : sans doute par faiblesse », fait savoir Le Parisien, notant que le montant total de sa rémunération occulte est évalué à 6 000 et 8 000 €, « une somme qui paraît dérisoire au regard des risques encourus ».

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Un peu plus loin, le quotidien explique comment M’Barki s’est considéré « manipulé » lorsqu’il a été interrogé en garde à vue sur l’intervention, relayée dans son journal de nuit, d’un député français de la France insoumise à propos du sort de l’ex-Premier ministre du Khazakhstan.

L’ex-présentateur s’est effondré en larmes, relève-t-on. Il aurait ensuite admis en ces termes : « C’est édifiant […] En fait, j’étais complètement manipulé », ajoutant qu’il n’était qu’un « maillon involontaire du système ».