Le Hamas a averti dimanche qu'une offensive militaire israélienne contre Rafah, la ville du sud…
26 pays de l’UE réclament une « pause humanitaire immédiate » à Gaza
Publié leVingt-six pays sur les 27 de l’UE ont réclamé lundi une « pause humanitaire immédiate » à Gaza, au moment où l’armée israélienne dit préparer une offensive dans le sud du territoire palestinien, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Cette demande, que la Hongrie n’a pas reprise à son compte, signifie un « arrêt des combats » afin de permettre ensuite un cessez-le-feu durable, a expliqué M. Borrell lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.
Les 26 pays se sont dits « très préoccupés » par l’éventualité d’une offensive à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, a ajouté M. Borrell. La situation à Gaza est catastrophique et pourrait être « pire encore » si Israël maintient sa volonté de mener cette offensive, a-t-il déclaré.
Ces 26 Etats demandent à Israël de ne pas lancer d’action militaire à Rafah, a affirmé de son côté la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib sur X.
At the initiative of Belgium, 26 EU member states are asking Israel not to take military action in Rafah.
We express the need for a sustainable ceasefire, the unconditional release of all hostages, and the provision of humanitarian assistance.#EU2024BE
🇧🇪🇪🇺 pic.twitter.com/0TnxzHkNop— Hadja Lahbib (@hadjalahbib) February 19, 2024
Les combats ont continué lundi dans la bande de Gaza où Israël menace de poursuivre son offensive contre le Hamas pendant le ramadan si les otages ne sont pas libérés d’ici là, y compris dans la région de Rafah, dans le sud, où sont massés près d’un million et demi de civils palestiniens.
Interrogé sur le refus de la Hongrie de s’associer à la demande des 26 autres Etats, M. Borrell s’est refusé à tout commentaire, soulignant toutefois que si l’UE entend « jouer un rôle » dans la région, elle ne pourra le faire que si elle est « unie ».
Les Européens sont très divisés sur le conflit entre Israël et le Hamas. Certains pays, dont la Hongrie, mettent en avant le droit d’Israël à se défendre, tandis que d’autres, comme l’Espagne ou l’Irlande, réclament un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin aux violences.
España ha planteado hoy en el #CAE propuestas concretas para avanzar en las dos grandes crisis que estamos viviendo: la injusta agresión rusa a Ucrania y la situación en Gaza y Oriente Medio.
Trabajamos para la paz y la estabilidad globales. pic.twitter.com/HsyWyHpOFb
— José Manuel Albares (@jmalbares) February 19, 2024
Le bilan humain ne cesse de s’alourdir dans le territoire palestinien assiégé, où 29.092 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas qui a dénombré 107 morts en 24 heures dans des dizaines de frappes, notamment sur Rafah et sur la ville voisine de Khan Younès.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent lancée le 7 octobre par des commandos du mouvement islamiste palestinien infiltrés dans le sud d’Israël. Plus de 1.160 personnes ont été tuées lors de cette attaque, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, Israël a juré d' »anéantir » le Hamas, et plus de 29.000 personnes, en grande majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans la bande de Gaza par ses bombardements et opérations militaires, selon le ministère de la Santé du Hamas.