Au lendemain du premier tour, la candidate des Républicains (ancien UMP), Valérie Pécresse, "endettée personnellement…
Vidéo. Présidentielle française: après un débat musclé, Macron et Le Pen reprennent le terrain
Publié leAu lendemain d’un débat musclé, les deux finalistes de la présidentielle Emmanuel Macron et Marine Le Pen vont mobiliser leurs troupes jeudi et tenter de convaincre les indécis pour l’avant-dernier jour de la campagne.
Sans attendre les retombées de leur duel télévisé de près de trois heures, les deux rivaux ont choisi de se rendre dans des régions populaires – Seine-Saint-Denis et Hauts-de-France – pour mieux répondre à la préoccupation numéro des Français, le pouvoir d’achat, particulièrement frappé par les répercussions de la guerre en Ukraine sur les prix de l’énergie et de l’alimentation.
Un thème sur lequel ils se sont affrontés lors du débat de mercredi, le président-candidat défendant le « bouclier » actuel et son projet de « chèque alimentaire », la seconde prônant une baisse de TVA.
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Dans la dernière ligne droite, le président-candidat creuse l’écart dans les sondages, en étant donné vainqueur dans une fourchette allant de 54 à 56,5% des intentions de vote contre 43,5 à 46% pour Marine Le Pen. Un écart moindre qu’en 2017 toutefois, le candidat « ni de droite ni de gauche » avait alors remporté la bataille présidentielle avec 66,1% des voix.
Le débat a-t-il fait bouger les lignes? Premiers éléments de réponse avec les enquêtes d’opinion jeudi et vendredi avant le verdict de dimanche soir.
Insoumis courtisés
Emmanuel Macron se rendra à Saint-Denis en début d’après-midi pour un déplacement consacré à la problématique des « logements insalubres et de la rénovation urbaine » dans le département le plus pauvre de la métropole.
La Seine-Saint-Denis, qui a enregistré le 10 avril le taux d’abstention le plus élevé de France métropolitaine, a placé le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon largement en tête (49,09%) devant Emmanuel Macron (20,27%).
Les électeurs du leader LFI, arrivé en troisième position avec près de 22% au plan national, sont particulièrement courtisés par les deux finalistes. Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé à ne pas donner « une voix à Mme Le Pen », espérant un « troisième tour » aux législatives qui le propulserait « Premier ministre ».
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La candidate d’extrême droite est pour sa part attendue dans les Hauts-de-France, où elle est arrivée en tête du premier tour dans les cinq départements, distançant largement Emmanuel Macron.
Avec un arrêt à la mi-journée à Roye (Somme), commune de près de 6.000 habitants, elle tiendra en début de soirée son dernier meeting de campagne à Arras, la préfecture du Pas-de-Calais. Un département qui a largement voté pour elle au premier tour même si c’est le président sortant qui a décroché la première place dans le chef-lieu.
Dans la deuxième région la plus pauvre de France métropolitaine, elle déclinera notamment ses propositions sur le pouvoir d’achat, dont elle a fait l’axe prioritaire de sa campagne.
Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria réalisé auprès quelque 12.000 personnes, le pouvoir d’achat arrive largement en tête (65%) pour ceux qui voteraient pour Marine Le Pen, suivi de l’immigration (53%), la délinquance (32%) et les retraites (30%).
« Écartelés »
Première position aussi pour le pouvoir d’achat chez les électeurs qui voteraient Emmanuel Macron mais un cran en dessous (49%), quasiment à égalité avec la guerre en Ukraine (44%). Suivent ensuite l’environnement 36%) et le système de santé (32%).
« Reste qu’il n’y a pas un électorat mélenchoniste mais deux », selon cette vaste enquête, « ceux qui votent pour Macron sont plus féminins, plus jeunes, moins populaires, plus diplômés, plus urbains et nettement plus à gauche que ceux qui votent pour Le Pen »
Les électeurs de Mélenchon joueront donc un « rôle crucial dans le rapport de force final mais ils sont eux-mêmes pluriels… et profondément divisés, pour ne pas dire écartelés ».
Divisée, l’extrême droite, qui a réuni un tiers des voix au premier tour, l’est également. L’appel d’Eric Zemmour en faveur d’une « grande coalition des droites et de tous les patriotes » pour « bâtir une majorité » aux législatives de juin a été jugé prématuré et « trop vague » par le Rassemblement national.