Vidéo. Hymne national sifflé: le Raja dans la tourmente

L’hymne national marocain a été sifflé, samedi, par une grande partie du public rajaoui avant le début de la finale de la Coupe du Trône, soulevant ainsi un déferlement d’indignations et d’appels à des sanctions contre les ultras du Raja de Casablanca.

Remportée au forceps par la Renaissance de Berkane, la finale de la Coupe du Trône demeure marquée par un fâcheux souvenir: les sifflets au moment de l’hymne national des supporters rajaouis, qui ont afflué en très grand nombre au stade Prince Moulay Abdellah de Rabat.

La chaîne Arryadia TV, dont le direct du match est toujours disponible sur Youtube, a coupé le son pendant la partie consacrée au chant de l’hymne national.

Ok mais pourquoi durant l’hymne national? Si tu veux siffler l’équipe adverse d’accord comme tu veux mais attend la fin de l’hymne et sur la vidéo on voit que les sifflets continuent même après sur l’équipe du raja! pic.twitter.com/DPX35qksue

— Chakib Wydadi (@MorrocanVision) July 15, 2023

Quasi-unanimes sur le caractère pour le moins choquant de cet incident, les Marocains appellent sur les réseaux sociaux la Fédération royale marocaine de football (FRMF) à des sanctions contre ces ultras, responsables directs selon eux de cet « impair dangereux ».

Le bureau dirigeant du Raja n’est pas en reste. Selon des informations rapportées ce lundi par notre confrère Assabah, il serait « sur un volcan ».

Sur les 144 supporters interpellés par les forces de l’ordre pour vandalisme, des éléments du public rajaoui ont reconnu que le bureau dirigeant du RCA leur aurait demandé de se déplacer « en masse » à Rabat, sans possession préalable du billet de match.

Ces accusations pourraient conduire le nouveau président du Raja, Mohamed Boudrika, à s’expliquer devant la justice, poursuit Assabah qui cite un responsable, ajoutant que le Wali de la région Rabat-Salé-Kénitra « a pris très au sérieux cette affaire et décidé d’ester en justice les dirigeants du club casablancais sur la base de lourdes accusations, comme l’atteinte à l’ordre public ».

« Les huées envers l’hymne national ont été pain bénit pour les ennemis de la patrie, au moment où les responsables de la FRMF bataillaient à Abidjan en faveur du Maroc », regrette la même source.

Contacté par goud.ma, Boudrika a confié que le bureau du club a bel et bien reçu une convocation pour se présenter à la préfecture de police de Casablanca.

Réagissant aux accusations de troubles à l’ordre public, le président du Raja a déclaré que le club n’est pas responsable de l’organisation du match. « Les billets ont été distribués à l’Oasis et tout le monde a eu son ticket. Les 500 billets restants ont été donnés aux ultras », a-t-il fait savoir.

« Comment peut-on croire que l’on peut demander au public d’aller à Rabat », s’est-il par ailleurs interrogé.