Le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, est en visite de travail à Marrakech…
Vidéo. Bruno Le Maire encense le Maroc, « leader régional », pour contourner la question du Sahara
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En visite de travail à Marrakech depuis mercredi, Bruno Le Maire, ministre français de l’économie, a habilement joué les prestidigitateurs en escamotant la question ô combien difficile pour le camp macroniste du Sahara marocain.
Le locataire de Bercy qui, rappelons-le, fut un temps un ardent opposant à Emmanuel Macron qu’il qualifia sur Europe 1 en 2017 « d’homme sans projet parce que c’est l’homme sans conviction », s’est contenté d’un numéro d’équilibrisme parfaitement macronien en éludant la mère de toutes les questions, voire la réelle pomme de discorde entre Rabat et Paris, à savoir la nouvelle position de la France sur la marocanité du Sahara.
« Sur la question du Sahara. Je ne suis pas ministre des affaires étrangères. Je suis ministre de l’économie et des finances« , a-t-il répondu mezza voce à la question d’un journaliste, avant de flatter les « perspectives stratégiques entre les deux grandes nations« .
« Dans le domaine qui est le mien et qui est très important dans notre relations, nous avons des perspectives de développement pas seulement sur la base d’un contrat. Le Maroc est un pays ami. Nous avons des relations historiques extraordinairement profondes et qui l’emportent sur tout« , dit-il.
Averti de la dégradation des relations entre les deux pays sous le président Macron, Le Maire ne manque pas de souligner qu’il « peut toujours y avoir dans une relation des malentendus et des incompréhensions qui sont faits pour être levés« .
Comment ? Bruno Le Maire répond que « Nous avons beaucoup à faire ensemble » parce que « Le Maroc va être un pays leader en matière d’énergies renouvelables et leader en matière d’hydrogène vert, d’énergie décarbonée notamment solaire ou éolienne. Nous pouvons et nous voulons travailler ensemble sur ces sujets là ».
Celui qui se revendique du général De Gaulle conclut sa réponse sur un ton « un peu plus personnel » en insistant sur son « attachement au Maroc et au peuple marocain ».
Quid de la crise diplomatique qui dure depuis plus d’un an ? Qu’à cela ne tienne ! Le Maire « souhaite que dans les mois qui viennent cela se traduise par des projets très concrets dans les domaines économiques et financiers ».
