Le tunnel Maroc-Espagne va voir son bout grâce à l’Union européenne

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Le projet du tunnel a pour ambition de relier le Maroc et l'Espagne. ©DR
Le projet du tunnel a pour ambition de relier le Maroc et l'Espagne. ©DR

L’Union européenne (UE) ambitionne de dépoussiérer le mégaprojet du tunnel Maroc-Espagne. Pour ce faire, elle vient de débloquer environ 2,3 millions d’euros pour financer son programme de relance.

Au point mort depuis plus de quarante ans, le projet du tunnel renaît avec l’attribution de 2,3 millions d’euros de fonds européens et avec le soutien déterminé de l’Espagne et du Maroc, révèle le média espagnol El Debate.

Lancé en 1979 par feu le roi Hassan II et son homologue espagnol Juan Carlos Ier, ce projet de tunnel sous la Méditerranée vise à relier l’Afrique et l’Europe par le train, en passant sous le détroit de Gibraltar. Deux sociétés, l’une marocaine (Sned) et l’autre espagnole (Secegsa), coiffées par un comité mixte, ont été mises sur pied pour étudier sa faisabilité, ce qui a donné lieu à de nombreux forages, études et essais depuis 40 ans.

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Cette année, Secegsa a reçu une allocation budgétaire de 2,3 millions d’euros du Plan de relance, de transformation et de résilience, relève-t-on, soulignant cependant que ses travaux se limiteront à « l’exploration de la possibilité de construire un canal de télécommunications et de transport d’énergie ».

En octobre 2023, la Secegsa avait fait savoir que les études confirment la viabilité du projet, et suggèrent également qu’il pourrait être achevée d’ici cinq ans.

L’objectif est de bâtir une liaison sous-marine entre l’Espagne et le Maroc qui permettra la circulation d’un train reliant la capitale économique, Casablanca, à la capitale de l’Espagne, Madrid, selon des informations de LARAZON.

Notons également qu’une enveloppe avait été débloquée dans le budget espagnol de 2023 pour financer une nouvelle étude « nécessaire » au « lancement du processus de construction ». La remise en route du projet a été abordée par les deux pays lors de leur sommet bilatéral à Rabat le 2 février dernier.

Un obstacle de taille pourrait toutefois l’entraver, le détroit de Gibraltar étant situé à la limite des plaques tectoniques européenne et africaine. Il s’agit également d’une zone géologique complexe, avec des portions argileuses instables et de violents courants marins.

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