Les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) devraient signer un record de 87 milliards…
Transferts d’argent: les MRE classés deuxièmes de la région MENA par la Banque Mondiale
Publié leMalgré la crise liée au Covid-19, les transferts des migrants du monde entier vers leurs pays d’origine devraient connaître une hausse spectaculaire de 7,3 % cette année, s’établissant à 589 milliards de dollars. Avec 9,3 milliards de dollars, les Marocains résidents à l’étranger se classent deuxièmes de la région Middle East and North Africa (MENA), selon un rapport de la Banque Mondiale.
Alors que les effets de la crise du Covid-19 se font encore ressentir, les transferts de fonds des migrants ne cessent d’augmenter et devront même atteindre 589 milliards de dollars, soit une hausse de 7,3% par rapport à l’année précédente, révèle la Banque Mondiale qui souligne leur importance en les qualifiant de «véritable bouée de sauvetage» pour les familles qui ont subi de plein fouet la pandémie de Covid-19.
L’institution appelle les gouvernements à «faciliter ces transferts» pour soutenir la reprise économique. Ces envois d’argent représentent trois fois plus que l’ensemble de l’aide publique au développement dépensée par les pays riches dans le monde. « Pour la deuxième année consécutive, les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire, hors Chine, devraient dépasser la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement (APD) », a-t-elle expliqué.
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La Banque mondiale s’attend à ce que les transferts de fonds des Marocains résident à l’étranger grimpent à 9,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’année dernière. Le rapport « COVID-19 Crisis Through a Migration Lens » a indiqué que les envois de fonds des Marocains du monde se classent en deuxième place en région Moyen-Orient et en Afrique du Nord après ceux des expatriés égyptiens qui devront atteindre 33 milliards de dollars, soit une augmentation de 12,6% en comparaison avec 2020.
Cette année, toutes les régions sont concernées par la forte croissance des transferts d’argent. Les flux ont ainsi bondi de 9,7% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, pour atteindre 62 milliards de dollars, grâce au retour à la croissance dans les pays d’accueil de l’Union européenne (France et Espagne notamment). En Afrique subsaharienne, le Nigeria, avec 17 milliards de dollars envoyés, reste le premier bénéficiaire. Puis, il y a le Ghana et le Kenya, avec respectivement 4,5 et 3,7 milliards de dollars. Le Sénégal arrive troisième avec 2,6 milliards reçus.