Surveillance du Polisario, contrôle des ressources… un média français énumère les vertus des satellites marocains

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Le Satellite Mohammed VI B mis en orbite le 21 novembre 2018
Le Satellite Mohammed VI B mis en orbite le 21 novembre 2018. ©DR

Les mérites des satellites marocains Mohammed VI A et B ont été recensés et encensés récemment par le quotidien français l’Opinion, qui revient sur la nécessité par le royaume de surveiller étroitement ses frontières et contrôler ses ressources naturelles.

La tribune publiée par l’Opinion, signée par l’enseignant en économie à Sciences Po Paris et expert du secteur spatial Mathieu Luinaud, explique de prime abord que « les besoins de surveillance du Polisario (…) et des relations diplomatiques tendues avec l’Algérie voisine justifient des capacités de surveillance souveraines« .

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L’auteur de « L’Industrie Spatiale » y relève comment le Maroc a été parmi les premières puissances du continent africain en matière de développement spatial.

« C’est notamment le rôle du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS), qui fait office d’agence spatiale nationale et de gestionnaires de la diffusion d’imagerie satellite dans le pays« , fait-il valoir, rappelant que « le pays compte en effet une capacité souveraine en observation de la Terre grâce au double programme de satellites Mohammed-VI A et B lancés respectivement en 2017 et 2018 dont l’un est consacré aux usages militaires d’espionnage et l’autre a une vocation davantage civile« .

Pour ce qui est du domaine civil, Luinaud souligne que « dans une économie où l’agriculture et la pêche représentent autour de 12% du PIB, une utilisation plus intensive de la donnée spatiale offre des perspectives indéniables de gains de productivité pour le pays, avec un meilleur contrôle des semences et des ressources halieutiques dans une double perspective d’efficacité et de préservation pour le pays« .

Les enjeux sont aussi liés à la sécurité nationale, relève l’expert. « Les besoins de surveillance du Front Polisario au Sahara occidental et des relations diplomatiques tendues avec l’Algérie voisine justifient des capacités de surveillance souveraines et qui ne sont pas étrangères au renouvellement annoncé des deux satellites espions du Royaume qui ont fait l’objet d’un nouveau contrat mi-2023« .

Luinaud constate, par ailleurs, que ce renouvellement s’est fait « au détriment de la France et du consortium formé par Airbus et Thales Alenia Space, à l’origine des satellites précédents« .

« C’est la firme israélienne Israel Aerospace Industries (IAI) qui aurait été retenue, dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et le Maroc« , observe-t-il.

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Et de poursuivre, dans la même lignée, que « cette nouvelle génération de satellites d’observation de la Terre, connue sous le nom OptSat-3000, offrirait une résolution de 40 cm, contre 70 cm pour les satellites Mohammed-VI, ainsi qu’une interopérabilité avec la constellation d’imagerie radar italienne COSMO-SkyMed, qui offrirait de nouvelles perspectives de fusion de données utiles notamment pour l’Etat marocain« .

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