Sahara. L’ex diplomate en cheffe espagnole règle ses comptes avec le Maroc

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Sahara. L'ex diplomate en cheffe espagnole régle ses comptes avec le Maroc
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L’ancienne cheffe de la diplomatie espagnole Arancha Laya Gonzalez a accordé une longue interview à un média espagnol connu pour ses animosités envers le Maroc où elle a saisi cette tribune pour livrer le fond de sa pensée autour du plan de l’autodétermination, allant jusqu’à loger à la même enseigne la cause palestinienne et le conflit du Sahara.

La vengeance est un plat surgelé, semblerait penser Arancha Gonzalez Laya, l’ancienne ministre des Affaires Etrangères espagnole à l’heure de donner son consentement pour cet entretien fleuve accordé à ce média espagnol, dont le positionnement anti-Maroc n’est plus à prouver.

Pas revancharde pour un sou, l’actuelle doyenne de la Paris Schools of International Affairs (relevant de Scienes Po Paris), a saisi, au vol, cette perche tendue par El Independiente pour lancer toutes les piques qu’elle a soigneusement gardées depuis qu’elle fut évincée, sans ménagement, par Pedro Sanchez.

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« La grande leçon de ce qui se passe en ce moment à Gaza est que nous pensions pouvoir résoudre le conflit entre Israël et la Palestine en résolvant d’abord le conflit entre Israël et ses voisins, en laissant la partie palestinienne de côté pour plus tard (…) Dans le cas du Sahara et d’autres conflits dans le monde, ce que nous devons comprendre, c’est qu’il faut résoudre le problème à la source, et c’est la leçon à tirer », lance t-elle, feignant méconnaître la posture des autorités marocaines concernant ce parallélisme.

Interpellée autour du rôle de son pays pour résoudre ce différend, Laya est revenue à la charge pour épingler son ex patron, Sanchez,  autour de son alignement sur la position marocaine, estimant que l’Espagne doit être capable de soutenir tous les efforts du Secrétaire général des Nations Unies et de son envoyé spécial, « c’est son rôle », martèle-t-elle.

Tout en ressassant à plusieurs reprises cette solution miraculeuse proposée par ses soins, à savoir « revenir à la source », l’experte en négociations a énuméré un éventail de propositions qui se démarque par son…inefficacité. « Il y a différentes propositions sur la table et toute solution acceptée par les parties sera la bonne. De l’extérieur, ce que nous pouvons faire, c’est aider, accompagner, encourager et peut-être contribuer, mais nous ne pouvons pas remplacer les parties en conflit, quelle que soit la nature du conflit », propose-t-elle.

Au sujet des relations que son pays devrait entretenir avec le Maroc et l’Algérie, la réponse de l’ex diplomate espagnole laisse deviner jusqu’à quelle mesure son mandat était tout sauf une promenade de santé.

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« Nous savons que nous vivons dans un voisinage difficile et fragile (…) Nous en sommes conscients et nous voulons toujours avoir les meilleures relations avec nos voisins. Mais une relation n’est pas seulement ce que l’on souhaite, mais aussi ce que les autres souhaitent », lâche-t-elle pour se laver de tout soupçon de tropisme.

Avant de ressaisir: « En tout cas, je peux dire que tout au long de ma longue carrière professionnelle, j’ai eu le plaisir de bien connaître ces voisins espagnols et d’entretenir d’excellentes relations avec eux, mais je suis aussi conscient que les frictions sont parfois inévitables. »

Un mea culpa tardif?

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