L’armée israélienne annonce la mort d’un de ses soldats dans son opération en Cisjordanie

Publié le
L'armée israélienne annonce la mort d'un de ses soldats dans son opération en Cisjordanie
Des combats font rage samedi dans le nord de la Cisjordanie, au quatrième jour d'une vaste opération militaire israélienne contre les groupes armés du territoire palestinien occupé, ce samedi 31 août 2024. © DR

L’armée israélienne a annoncé samedi la mort d’un de ses soldats au quatrième jour de son opération en Cisjordanie occupée, où les combats se concentrent désormais dans le camp de réfugiés de Jénine, bastion des groupes armés palestiniens en lutte contre l’occupation israélienne.

L’armée ajoute qu’un autre soldat a été « blessé grièvement » dans la même « opération » sans donner plus de détails. Dans la matinée, la branche armée du Hamas avait rapporté qu’un de ses combattants est mort dans « des combats rapprochés » avec des soldats israéliens dans le camp.

Des combats font rage samedi dans le nord de la Cisjordanie, au quatrième jour d’une vaste opération militaire israélienne contre les groupes armés du territoire palestinien occupé, dont les habitants décrivent des « jours noirs ».

Dans la bande de Gaza assiégée et dévastée par près de onze mois de guerre, des vaccinations contre la polio ont débuté samedi, a indiqué à l’AFP le docteur Moussa Abed, directeur des premiers soins au ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

La campagne vaccinale sera officiellement lancée dimanche, à la faveur de « pauses humanitaires » de trois journées chacune, acceptées par Israël, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

Un premier cas de polio a récemment été confirmé chez un nourrisson dans la bande de Gaza, territoire palestinien où cette maladie avait été éradiquée il y a vingt-cinq ans. L’ONU a envoyé 1,2 million de doses de vaccin oral.

En marge de son offensive dans Gaza, où la Défense civile a dit samedi avoir extrait 29 corps des décombres, l’armée israélienne mène depuis mercredi une opération d’ampleur dans le nord de la Cisjordanie occupée.

« On a peur, on est terrorisés, regardez tous les dégâts », lance samedi Faïza Abou Jaafar, une habitante de Jénine, d’où les blindés israéliens se sont retirés pour se redéployer autour du camp de réfugiés de la ville.

« On vit des jours noirs », lâche cette mère de famille. Autour d’elle, des portes métalliques pendent au-dessus de morceaux de bitume arrachés.

Ici, des murs sont écroulés, là, gît un toit de tuile. Plus loin, les escaliers extérieurs d’une maison ne tiennent plus que sur un pilier bancal.

L’armée israélienne a affirmé avoir « éliminé » dans la nuit de vendredi à samedi deux Palestiniens, qui s’apprêtaient à perpétrer deux attaques à l’explosif près de colonies dans le sud de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Le Hamas et le Jihad islamique, un autre groupe islamiste armé palestinien, ont salué une « attaque coordonnée ».

Au total, au moins 22 Palestiniens, principalement des combattants, ont été tués par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis mercredi, selon le ministère palestinien de la Santé. L’armée israélienne affirme qu’ils sont tous « terroristes ». Parmi les personnes tuées figure un homme octogénaire, selon l’agence palestinienne Wafa.

L’armée israélienne a déclenché cette opération en envoyant des colonnes de blindés appuyés par des aéronefs sur Jénine, Tulkarem, Toubas et leurs camps de réfugiés, bastions de groupes armés actifs contre l’occupation israélienne.

Lire aussi: L’ONU demande la cessation « immédiate » de l’opération israélienne en Cisjordanie occupée

Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, et le Jihad islamique ont annoncé qu’au moins 14 des personnes tuées combattaient dans leurs branches armées.

Depuis vendredi, les soldats israéliens ne quadrillent plus Jénine mais uniquement son camp de réfugiés, après s’être retirés de Toubas et de Tulkarem, défonçant les rues et menant des frappes sur des véhicules ou des logements.

Cette opération, qualifiée « d’antiterroriste » par l’armée israélienne, a suscité inquiétudes et protestations de la communauté internationale.

Les incursions israéliennes sont quotidiennes en Cisjordanie occupée, théâtre de violences meurtrières qui ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza, mais atteignent rarement une telle ampleur.

Lire aussi: Cisjordanie: un commandant du Jihad islamique tué dans les raids israéliens

Dans la bande de Gaza, territoire palestinien séparé de la Cisjordanie, neuf adultes d’une même famille ont péri dans une frappe israélienne samedi sur une maison du camp de réfugiés de Nousseirat (centre), a rapporté à l’AFP Marwan Abou Nassar, médecin à l’hôpital al-Awda.

Dans la nuit, une frappe israélienne a visé le camp de réfugiés de Jabaliya (nord), faisant des morts et des blessés, selon Ahmed al-Kahlout, de la Défense civile à Gaza.

A la lueur des torches ou des téléphones portables, les secouristes transportaient des blessés vers les ambulances, d’autres recherchaient d’éventuels disparus dans les décombres, enveloppés de nuages de poussière, selon des images de l’AFPTV.

A Khan Younès (sud), le Croissant-Rouge palestinien a signalé cinq morts suite au bombardement d’une maison.

L’armée israélienne avait annoncé, vendredi, avoir mis fin à ses opérations au sol dans les régions de Khan Younès et de Deir al-Balah (centre).

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.199 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.

Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 103 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l’armée.

Israël a juré de détruire le Hamas, mouvement palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il qualifie de terroriste, à l’instar des Etats-Unis et de l’Union européenne.

Les représailles israéliennes à l’attaque du 7 octobre ont fait au moins 40.691 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, provoqué un désastre humanitaire et sanitaire et déplacé la plupart des 2,4 millions d’habitants. Selon l’ONU, la majorité des morts sont des femmes et des mineurs.

La guerre fait craindre un embrasement régional, tandis que les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah pro-iranien sont quasi quotidiens à la frontière israélo-libanaise.

Samedi, le mouvement islamiste libanais a affirmé avoir lancé des « drones chargés d’explosifs » sur la caserne israélienne de Beit Hillel, « en réponse aux attaques de l’ennemi » contre le sud du Liban et « aux incendies qui en résultent ».

Selon l’armée israélienne, « une cible aérienne a été identifiée, traversant le Liban et tombant dans la région de Beit Hillel. Aucun dégât ni blessé n’a été signalé ».

Peu après, l’armée a dit avoir « frappé la structure à partir de laquelle les terroristes opéraient », et « tout au long de la journée », son artillerie a « frappé un certain nombre de zones dans le sud du Liban », a-t-elle indiqué.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

L’armée israélienne annonce la mort d’un de ses soldats dans son opération en Cisjordanie

S'ABONNER
Partager
S'abonner