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Nouvelles conditions d’accès à l’enseignement: Benmoussa défend une « réforme globale » de l’école publique
Publié leLes nouvelles conditions d’accès aux concours de l’enseignement public n’ont pas été bien reçue par les étudiants et des syndicats. Pour le ministre de l’Education, celles-ci s’inscrivent dans un chantier de réforme globale qui vise à améliorer l’école publique.
L’annonce de nouvelles conditions d’accès à l’enseignement a poussé des dizaines d’étudiants et de candidats à protester ce weekend dans plusieurs villes au Maroc. Mais selon le ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, elles sont « incluses dans une réforme globale » de l’école publique. « Le gouvernement s’est engagé à répondre aux attentes des citoyens, au cœur desquelles se trouve le besoin d’une école de qualité, qui contribue à la diffusion des valeurs citoyennes, du progrès social, et permet la diplomation de citoyens efficaces qui participent au développement du pays », a-t-il expliqué dans un entretien accordé à nos confrères de Hespress.
Cet engagement, selon le ministre, fait suite aux recommandations du Nouveau modèle de développement et des « attentes de la majorité des Marocains, qui disent que l’école, en particulier l’école publique, a perdu leur confiance et a besoin d’une réforme globale ».
Si certains estiment que les nouvelles conditions annoncées ne sont pas conformes à la loi sur le statut de la fonction publique, qui fixe l’âge maximal d’embauche à 45 ans Benmoussa assure le contraire. « Rien n’empêche que la prise de ces mesures », a-t-il indiqué, estimant que « chaque profession a besoin de ses propres règles et conditions ».
Après la « publication de l’avis d’organisation du concours de recrutement des enseignants et des cadres administratifs, des innovations importantes ont été introduites dans le cadre de la réforme pour une renaissance éducative », a annoncé le ministère vendredi dans un communiqué. Une nouvelle procédure de présélection sera mise en place pour le concours écrit. Les critères pris en compte pour ce dernier seront désormais: la mention obtenue au baccalauréat, celle de la licence et la durée pour l’obtention de cette dernière.
Le concours sera aussi « marqué par l’introduction d’une lettre de motivation exigée des candidats pour évaluer l’intérêt pour les métiers de l’éducation et favoriser ainsi les vocations », indique le ministère. Les titulaires de licence d’éducation seront exemptés de la phase de pré-sélection et seront soumis directement au concours écrit.
L’âge maximum requis est lui fixé à 30 ans. Par cette nouvelle condition, le ministère compte « attirer des candidats jeunes dans la profession enseignante, dans l’objectif de s’assurer leur engagement durable pour l’école publique et d’investir dans la formation et le développement de leur parcours professionnel ».