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Education: le gouvernement Akhannouch va mettre le paquet sur le préscolaire
Publié leLe programme gouvernemental présenté lundi devant le parlement consacre une grande partie à la refonte de l’éducation nationale au Maroc, en particulier le préscolaire. Voici ce qu’ambitionne le nouvel Exécutif pour le secteur.
Pour le gouvernement Akhannouch, l’amélioration des conditions de travail et de formation des enseignants est un « point d’entrée majeur » pour l’égalité des chances au Maroc. Dans le programme présenté lundi devant les deux Chambres du parlement, une grande partie est consacrée à la réforme de l’éducation nationale. Un projet confié à l’ancien ambassadeur du Maroc en France et président de la Commission spéciale chargée du Nouveau modèle de développement, Chakib Benmoussa.
«Le gouvernement opèrera un changement radical de méthode et géra de propositions significatives et fortes entièrement consacrées à l’amélioration de la qualité du système, éducatif», promet l’Exécutif dans son programme gouvernemental pour les cinq prochaines années.
L’école dès 4 ans
Dans ce programme, le gouvernement mise beaucoup sur le préscolaire. Il s’engage notamment à «promouvoir une politique ambitieuse de développement de la petite enfance». La politique en question prévoit de soutenir davantage le préscolaire par la mise en place de nouvelles garderies pour les enfants de moins de 4 ans.
Cela contribuerait à «combler le fossé entre les enfants de différents milieux sociaux, que ce soit en termes d’acquisition du langage, des compétences cognitives ou de développement de compétences sociales», assure-t-on.
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La généralisation de l’enseignement préscolaire permettra aussi, selon le gouvernement, d’augmenter le taux d’activité des femmes en réduisant les coûts supportés par les familles pour s’occuper de leurs enfants. Le but principal reste toutefois celui de permettre à ces enfants de mieux réussir leur vie scolaire et professionnelle.
Former des éducateurs
En plus de l’augmentation du nombre de garderies, le gouvernement veut accompagner le développement des enfants de plus de 4 ans qui n’ont pas encore atteint l’âge de l’école. Cela passera par un soutien aux jardins d’enfants, apprend-t-on. Des éducateurs spécialisés dans le développement de la petite enfance préscolaire seront aussi formés. Une formation spécifique à la faculté d’éducation sera introduite pour «pallier les lacunes de l’enseignement primaire».
Le gouvernement veut également renforcer les connaissances de base des élèves, dont la lecture, l’écriture et le calcul. Pour ce faire, il compte évaluer régulièrement les compétences des élèves à travers un mécanisme rigoureux. C’est l’Instance nationale d’évaluation du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique (INE) qui s’en chargera.
L’organisme, affilié au Conseil supérieur de l’éducation, devra conduire et évaluer chaque année des tests de compétence en lecture, en langues vivantes et en calcul, au niveau national. Les résultats seront le miroir qui reflète les performances de l’école et du corps enseignant.