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La revue de presse hebdomadaire du samedi 28 octobre
Publié lePLF 2024: Le joli cadeau fiscal de l’Etat aux franchises et marques étrangères ; Aides aux familles: dans les coulisses d’un nouveau pacte social ; Délais de paiement: la loi à peine promulguée déjà détournée ; Le Maroc appelé à “se pencher davantage vers la création d’une autosuffisance céréalière”; Activité monétique: Une croissance ininterrompue !…Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire:
TelQuel
PLF 2024: Le joli cadeau fiscal de l’Etat aux franchises et marques étrangères
Les franchises internationales peuvent pousser le proverbial ouf de soulagement. Le Projet de Loi de Finances (PLF 2024) diminue le taux de douane à l’importation de leurs produits de 40 à 30%. Pour le gouvernement, cette détente de la pression fiscale sur les importateurs s’explique par « la fin de la crise sanitaire et de la tendance inflationniste, la reprise économique et le renchérissement du coût d’importation des produits finis de consommation ». La décision de l’Exécutif marque surtout une victoire pour le secteur du retail moderne qui aura exercé un lobbying soutenu pour sauver son business modèle au Maroc. Ce secteur comprenant de grandes enseignes étrangères telles que Zara, Kiabi, Nike et la panoplie de marques gérées par le groupe Aksal, propriété de l’épouse du Chef du gouvernement, Salwa Akhannouch, bénéficiait d’une bonne dynamique depuis le début des années 2000. Mais l’avènement du Covid-19 a lourdement fragilisé ses fondamentaux.
Aides aux familles: dans les coulisses d’un nouveau pacte social
C’est un saut quantique dans le modèle social national qui vient d’être dévoilé par le Chef du gouvernement devant les deux chambres du parlement. Longtemps attendu, le package d’aides aux populations vulnérables non couvertes par la CNSS et la CNOPS étonne par son ambition, mais peut aussi inquiéter par son ampleur budgétaire. Si les transferts sociaux, qu’obtiendront 60% des ménages marocains non couverts par la sécurité sociale, injecteront une bouffée d’oxygène bienvenue au sein de populations longtemps aux prises avec la précarité, cette deuxième brique de la grande réforme de la protection sociale, après la généralisation de l’AMO, coûtera à terme la bagatelle de 29 milliards de dirhams par an. Or, le financement de ce mécanisme couvrant au moins 10 millions de personnes est-il soutenable? Le chef du gouvernement en est convaincu, mais il faudra attendre le déploiement effectif des aides pour en juger.
La Nouvelle Tribune
Délais de paiement: la loi à peine promulguée déjà détournée
La loi n° 69-21 qui introduit l’obligation du respect des délais de paiement, aujourd’hui opérationnelle, légifère sur le délai de paiement en une phrase claire: «Quand le délai de paiement n’est pas convenu entre les parties, il est fixé à 60 jours à compter de la date de facturation», qui se continue par la précision que « lorsque le délai de paiement est convenu entre les parties, il peut aller à 120 jours à compter de la date de facturation ». Donc, pour passer de 2 à 4 mois de délai de paiement, les entreprises n’ont qu’un pas à faire, celui d’établir des conventions avec leurs fournisseurs. Ce qui fausse la facilitation du recouvrement pour conforter la trésorerie des petites et moyennes entreprises, par le rallongement du délai de paiement. Ainsi, les grandes appartenant ou pas à un groupe, sont entrées dans une course contre la montre pour faire signer des conventions à leur fournisseurs qui imposent les 120 jours de délai de paiement avant les premières déclarations qui doivent intervenir fin octobre courant.
L’ONCF prévoit de clôturer 2023 avec près de 48 millions de voyageurs
L’Office national des chemins de fer (ONCF) prévoit de clôturer l’exercice 2023 avec près de 48 millions de voyageurs, soit une augmentation de 4,6% comparativement à 2022, selon le rapport sur les établissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le projet de loi de finances de l’année prochaine (PLF-2024). Cette amélioration s’inscrit dans le cadre de la continuité des performances exceptionnelles réalisées durant l’année 2022 qui s’est clôturée sur une progression de l’activité voyageurs de 33% à 45,9 millions de personnes, indique ce rapport publié sur le site du ministère de l’Economie et des finances. En matière de fret, l’ONCF prévoit une hausse de 3,2% pour le tonnage des marchandises à 9,6 millions de tonnes (MT) en 2023 et 13% pour les phosphates (13 MT), fait savoir la même source.
Finances News hebdo
Le Maroc appelé à “se pencher davantage vers la création d’une autosuffisance céréalière”
Me Abdelhakim El Kadiri Boutchich, juge près la Cour internationale de résolution des différends «Incodir» à Londres, arbitre en ingénierie et consultant international de l’audit auprès de l’Ordre mondial des experts internationaux à Genève, a affirmé que le Maroc possède “une structure économique remarquable” par rapport aux années précédentes, accentuée par une stratégie d’investissement sécurisée et attrayante. Néanmoins, d’après le FMI, le Maroc est candidat à l’étalon-or réservé aux économies émergentes avancées. “Par conséquent, il faut instaurer une nouvelle charte financière internationale pour sauver les pays les plus pauvres”, a-t-il soutenu dans un entretien à la publication. Cette initiative permet une expansion économique et la création de l’autosuffisance, surtout en matière agricole. Car les tensions aggravantes dans le monde, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine, provoqueront sans doute une hausse des prix du pétrole qui va avoir une incidence sur le coût exercé par les pays non producteurs, surtout les céréales. “Du coup, le Maroc doit tirer la leçon de cette crise pour se pencher davantage vers la création d’une autosuffisance céréalière”, a-t-il dit.
Activité monétique: Une croissance ininterrompue !
Le secteur du paiement va bien et les chiffres le prouvent. A fin septembre, le Maroc comptait 2,5 millions de cartes actives en moyenne par mois. Un chiffre en croissance de 15,7% par rapport à l’an dernier, selon Rachid Saihi, directeur général du Centre monétique interbancaire (CMI). Le volume de transactions mensuel est en hausse de 16,3% à 4,6 milliards de dirhams pour 13 millions de transactions par mois (+20%). Pour Rachid Saihi, «si les chiffres sont globalement positifs, il n’en demeure pas moins que la monétique au Maroc devrait connaître une plus forte croissance de par la démographie et l’arrivée de nouveaux consommateurs digitaux natifs qui seront plus enclins à utiliser ces moyens de paiement». Au cours des neuf premiers mois de 2023, l’activité monétique globale au Maroc a connu une reprise significative, marquée par une augmentation substantielle du volume total d’opérations par rapport à la même période en 2022.