La justice marocaine indemnise une victime d’un vaccin anti-Covid

Le Tribunal administratif de Rabat a rendu un verdict historique, condamnant le gouvernement marocain à verser une indemnité de 250.000 dirhams à une professeure universitaire ayant souffert de complications dues au vaccin AstraZeneca. D’ailleurs, la société pharmaceutique britannique a retiré son vaccin face au déclin de la demande.

Pour une première, c’en est une. Le Tribunal administratif de Rabat vient de rendre un premier verdict lié aux complications dues à un vaccin contre le coronavirus. La justice a condamné le gouvernement marocain, en l’occurrence le ministère de la Santé et de la Protection sociale, à verser à la plaignante une indemnité de 250.000 dirhams. Cette décision survient après que la professeure universitaire, ayant souffert de paralysie faciale et de membres inférieurs après avoir reçu le vaccin AstraZeneca, a engagé une action en justice.

L’affaire, portée devant le tribunal administratif en juin 2022, a nécessité pas moins de deux ans de procédures. Elle risque de faire jurisprudence pour les dossiers liées aux effets secondaires rares des vaccins, en particulier ceux associés au vaccin AstraZeneca, au cœur de nombreuses controverses.

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En réaction à la reconnaissance par AstraZeneca des risques d’effets secondaires, Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, a souligné dans une déclaration à la presse que ces effets secondaires sont connus depuis plusieurs années et restent extrêmement rares. Cependant, l’indemnisation des victimes potentielles de ces effets secondaires est un droit absolu, dit-il, même en l’absence d’une relation de causalité directe établie scientifiquement.

AstraZeneca a annoncé le retrait de son vaccin contre le Covid-19, causée par la baisse de la demande. Ce retrait intervient alors que le vaccin a rencontré plusieurs revers, notamment des problèmes de livraison en Europe et des inquiétudes concernant les risques de thrombose.

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« AstraZeneca a par conséquent pris la décision d’engager le retrait de l’autorisation de marketing du Vaxzevria en Europe« , a indiqué la société britannique dans un communiqué. Celle-ci compte d’ailleurs « travailler avec les autres régulateurs dans le monde pour engager le retrait d’autorisations de marketing pour le Vaxzevria là où il n’y a pas de future demande attendue pour le vaccin« .

« Nous sommes incroyablement fiers du rôle que le Vaxzevria a joué pour mettre fin à la pandémie« , ajoute le groupe dans son communiqué, affirmant que « selon des estimations indépendantes, plus de 6,5 millions de vies ont été sauvées lors de la seule première année d’utilisation » du sérum, « et plus de trois milliards de doses ont été distribuées dans le monde« .