La chronique d’Abou Hafs. Benmoussa, le PJD et la nécessité d’un gouvernement et des partis forts

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Il n’y a pas grand-chose à dire sur la scène politique: un spectacle monotone, un gouvernement qui vacille encore dans sa foulée, une opposition terne et des blocages à différents niveaux.

Seul le ministre de l’Education nationale Chakib Benmoussa a légèrement agité l’atmosphère politique et sociale, par sa décision controversée de fixer l’âge à trente ans pour ceux qui voulaient passer le concours de l’accès à l’éducation, une décision qui a provoqué une foule de protestations et des accusations de dépassement des lois.،

Le ministre a pêché par sa mauvaise communation, il n’a pas réussi à convaincre de l’importance de la décision et de sa faisabilité pour corriger les défauts et les déficiences qui ont bloqué le corps éducatif et ses institutions. 

Il n’est pas approprié de choquer tout le monde avec une décision comme car sa mise en application a été si rapide. Il était possible de se préparer à cette décision en l’étalant sur deux ou trois ans. Mais la présenter soudainement et sans avertissement, il est normal d’avoir une réaction violente. Que feront ceux qui se préparent à ce concours depuis des mois et comment se fait-il qu’un candidat soit tenu d’avoir une mention au baccalauréat, alors qu’on sait combien d’entre eux ont passé le baccalauréat avec difficulté, mais ont excellé à l’université après une spécialisation dans ce qu’ils aiment?.

Alors, comment cette décision sera-t-elle appliquée? Le ministre a-t-il été informé de l’enquête menée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique? A-t-il constaté que seulement moins de 10% des élèves marocains terminent leurs études secondaires dans les écoles publiques à un niveau décent et acceptable, que ce soit en arabe, en français, en mathématiques ou en sciences? L’éducation passera-t-elle d’un droit fondamental et naturel garanti par l’État à une entreprise qui coupe le dos au citoyen et lui coûte ce que sa capacité et son potentiel ne peuvent se permettre? C’est la véritable problématique de l’éducation, après quoi il est possible de parler des conditions du professionnel de d’éducation et son éligibilité.

Lire aussi: La chronique d’Abou Hafs. De quelle identité parlons-nous?

Dans un autre domaine, le PJD tente également de remédier à la situation après son revers, et c’est son droit et une voie naturelle pour corriger les erreurs précédentes, mais il est inacceptable que le changement de position provoque la décoloration et l’ambiguïté des positions, que faut-il pour prendre toute responsabilité politique et morale dans toute décision prise par le parti Que signifie pour les instances du parti de dénoncer le processus de normalisation entre le Maroc et Israël? La signature de l’accord tripartite n’était-elle pas prise à l’ère du gouvernement PJD ? N’était-ce pas le Secrétaire général du parti lui-même qui a signé l’accord ? Alors, à quoi les fokaha et les jeunes du parti s’opposent-ils aujourd’hui? Pire encore, nous ne les entendons pas s’exprimer sur un certain nombre de questions nationales, et en termes d’unité, la nation et sa souveraineté, alors que leurs voix sont plus fortes en ce qui concerne la Palestine qui, quelle que soit sa position dans le cœur des Marocains, n’est ni la plus précieuse ni la première de la patrie, mais nos islamistes avec tout leur déclin dans les principes et les positions, ils n’ont pas réussi à régler leurs problèmes d’appartenance, de patriotisme et d’identité n’ont pas été complètement résolus.

Toutes ces positions confuses des composantes politiques, que ce soit dans la majorité ou dans l’opposition, n’ont d’autre conséquence que d’affaiblir la confiance dans l’action politique et de renforcer la vision sombre de la scène partisane, ce qui n’est pas dans l’intérêt du pays ou de ses institutions. Le Maroc a aujourd’hui tous ses défis et ses batailles internes et externes. il faut des partis forts. Un parti qui joue le rôle de médiation, de marketing et de confrontation. Le Maroc a aujourd’hui besoin de parties avec une rhétorique claire et lisse et des positions harmonieuses, mais la politique du jeu des deux cordes, et le manque de crédibilité, ne peuvent que creuser le fossé entre le citoyen et l’homme politique.

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