Huelva: un gérant d’une ferme jugé pour abus sexuels sur quatre Marocaines

Un gérant d’une ferme à Huelva, dans le sud-ouest de l’Espagne, est poursuivi pour harcèlement et abus sexuels sur quatre Marocaines. Les faits remonteraient à 2018. 

Le tribunal pénal de Huelva juge cette semaine F.J.R.C, le responsable d’une ferme située dans la région, pour avoir abusé sexuellement de quatre travailleuses saisonnières marocaines. Selon EFE, qui cite des sources judiciaires, son procès débutera le 25 février 2022.

Le parquet espagnol requiert quatre ans et six mois de prison ferme à son encontre. Le ministère public exige aussi des ordonnances d’éloignement pour des durées allant de deux jusqu’à quatre ans.

Il demande aussi l’indemnisation des victimes présumées d’un montant de 3.000 euros pour le préjudice moral causé par le crime de harcèlement. Et une indemnité de 6.000 euros pour le préjudice moral engendré par le crime d’abus sexuel sur l’une des plaignantes.

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Les événements se seraient produits entre avril et mai 2018, lorsque le prévenu travaillait comme gérant de la ferme située dans la région de Malvinas. Il était chargé, entre autres, de superviser le travail des saisonnières agricoles marocaines, venues spécialement pour la récolte des mûres.

Les quatre saisonnières marocaines, arrivées en Espagne avec un contrat de travail, ont rejoint l’exploitation le 30 avril 2019. Selon le procureur espagnol, l’accusé « a abusé de sa position et de la situation vulnérable de ces travailleuses ».

L’homme serait entré sans autorisation dans la maison où elles séjournaient et se serait approché d’elles sans justification. Il serait aussi resté lorsqu’elles étaient sous la douche, pour faire « des gestes à connotation sexuelle et demander des faveurs sexuelles ».

Chaque année, des centaines de saisonnières agricoles marocaines partent travailler en Espagne avec des contrats temporaires. Près de 800 travailleuses sont arrivées en janvier dernier à Huelva, mais elles seront plus de 12.000 bientôt dans les champs espagnols pour assurer la récolte de fruits rouges dans la région.

Après plusieurs plaintes pour abus sexuels surtout en 2018, le gouvernement espagnol s’est récemment engagé « à intensifier les efforts d’inspection du travail lors de la campagne de récolte », en accordant « une attention particulière aux conditions des travailleurs migrants ». Ces contrôles ont commencé en février et s’étaleront jusqu’à la fin de la saison, prévue en juin.