Fès: la justice s’intéresse aux casseroles de Chabat, toujours « réfugié » en Turquie

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L’ancien maire de Fès et chef de file du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, est dans la tourmente. Plusieurs zones d’ombre planent sur son mandat alors qu’il était à la tête de la ville impériale. Des ordonnances judiciaires concernant différentes malversations liées à des projets d’infrastructures lui ont été notifiées, mais l’intéressé se trouve actuellement en Turquie. La première audience aura lieu le 23 mars prochain.

Longtemps considéré comme une tête d’affiche de la scène politique marocaine, Hamid Chabat serait sur le point de vivre une descente aux enfers. C’est en tout cas ce que laisse entendre le quotidien Assabah dans son édition du 11 février. Son mandat à la mairie de Fès serait entaché de plusieurs irrégularités, notamment en ce qui concerne les secteurs du transport, de la propreté et des infrastructures, des dossiers qui s’ajoutent à des soupçons de falsification des plans d’aménagement présentés devant le juge d’instruction.

Si le collège de magistrats qui statue sur l’affaire a fixé la première audience au 23 mars prochain, la notification de la convocation sera difficile. En effet, le média rapporte que le concerné serait actuellement installé en Turquie depuis plusieurs mois, et n’est pas rentré depuis au Maroc, même lorsqu’il était endeuillé par la disparition de sa sœur.

 

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Le procureur général a également saisi la brigade de la police judiciaire afin de convoquer l’ancien responsable politique, afin de l’interroger sur le prolongement du contrat de délégation avec une société de propreté urbaine, d’un éventuel non-respect des cahiers de charge de la part d’une société de transport, ainsi que les circonstances entourant le versement de subventions à des associations fondées par des proches de Chabat, notamment ce qui concerne le dossier des habitats menaçant ruine. Il s’agit de l’association Moulay Driss pour la solidarité, qui aurait bénéficié, selon Assabah, de plusieurs financements afin de procéder à la réhabilitation de plusieurs constructions, ce qui, selon le média, n’a pas été fait.

Dix-neuf personnes sont mises en cause dans le cadre de cette affaire, dont l’ancien chef de division de l’urbanisme et de l’environnement à la wilaya de Fès, un ancien parlementaire qui était à la tête de la direction de l’urbanisme à la commune, un élu du parti de l’Istiqlal à l’arrondissement communal Al Marinyine et des promoteurs immobiliers.

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