Le caftan marocain a séduit plusieurs célébrités, notamment des têtes couronnées, qui ont sublimé cet…
Exclusif. Usurpation du caftan: le Maroc envisage des mesures contre l’Algérie
Publié leLe dossier algérien d’inscription à l’UNESCO de « la gandoura et la melehfa » contient étrangement une photo du caftan Ntaa, tenue typiquement marocaine et originaire de Fès. Le Maroc ne compte pas laisser passer cet énième hold-up.
Si « la dissimulation du caftan marocain dans le dossier algérien de la gandoura et la melehfa est avérée », le ministère de la Culture réagira comme il se doit en concertation avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO », nous confie une source proche du dossier au ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication. Ajoutant que le Maroc travaille actuellement sur l’élaboration du dossier du caftan, sans préciser toutefois la date retenue pour entreprendre cette démarche.
Cette énième usurpation a provoqué, hier mardi, un grand retentissement sur les réseaux sociaux après les révélations de « Radio Fanida« , un compte Twitter à plus de 3.600 abonnés spécialisé dans la patrimoine culturel marocain.
Scandalisé par cette affaire, Radio Fanida souligne, entre autres, que « Cette confusion manifeste soulève des interrogations sur le professionnalisme et la compétence des représentants en charge de ce dossier », s’interrogeant « Comment peuvent-ils ne pas faire la distinction entre une Gandoura et un caftan ? Il s’agit de deux éléments vestimentaires clairement différents ».
@UNESCO @addahresamir @Maroc_UNESCO @mehdibensaid
Nous souhaitons porter à votre attention une situation préoccupante. Dans le cadre du dossier présenté à l’UNESCO par l’Algérie, intitulé « Le costume féminin de cérémonie dans le Grand Est de l’Algérie : savoir-faire associés à… pic.twitter.com/13FMOGQlGs— Radio Fanida (@Radio_Fanida) July 4, 2023
L’Algérie est actuellement vivement critiquée pour son dossier sur la Gandoura déposé auprès de l’UNESCO. Les représentants algériens suscitent de sérieux doutes quant à la véracité et à l’exactitude des informations fournies. Ils ont inclus une photo d’un caftan Ntaa marocain… pic.twitter.com/tSkf4rSExi
— Radio Fanida (@Radio_Fanida) July 4, 2023
Les administrateurs dudit compte ont également appelé les responsables marocains à prendre « les mesures nécessaires pour rectifier cette situation et à faire en sorte que le dossier de l’Algérie reflète fidèlement la richesse de son propre patrimoine vestimentaire, sans falsification ni confusion avec celui d’autres nations ».
Et de poursuivre que le caftan en question, ainsi que le brocard de Fès, « sont déjà inscrits à l’ICESCO au nom du Maroc depuis 2022, faisant valoir que ladite organisation « reconnaît donc la légitimité de ce patrimoine vestimentaire marocain ».
Rappelons, à cet égard, que 26 éléments ont été inscrits en juillet 2022 dans la liste du patrimoine matériel et immatériel marocain de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la Culture (ICESCO).
S’agissant du caftan Ntaa, les spécialistes en la matière expliquent que son appellation fait référence à sa broderie au fil d’or nommé « Tarz el Ntâa ».
Cette technique, explique « Protection du patrimoine marocain », une page facebook experte en la matière, était l’œuvre des talentueux brodeurs juifs et musulmans de Fès. « Les broderies sur velours se caractérisent par des motifs floraux et ornementations de paons, oiseau symbole de noblesse et de royauté qu’on retrouve également sur les bijoux traditionnels marocains », détaille-t-on.
Ce caftan traditionnel est toujours porté par la mariée lors de la cérémonie du henné qui précède la célébration des noces, apprend-on.