De Mistura à Pretoria: «qu’il aille même sur Mars», réagit Nasser Bourita

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Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, présidant la Conférence ministérielle de Haut-Niveau sur les Pays à Revenu Intermédiaire, mardi 6 février 2024 à Rabat. © DR.

Revenant sur la récente visite de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a envoyé un message on ne peut plus clair à ce dernier : l’Afrique du Sud n’a jamais pesé, ne pèse rien et ne pèsera jamais sur le dossier du Sahara marocain.

« Qu’il aille même sur la planète Mars. Il y aura toujours le même traitement. L’Afrique du Sud n’a pas l’habilité ni la capacité d’influer sur ce dossier« , a-t-il fustigé en marge des travaux du Segment ministériel de la Conférence de Haut Niveau sur les pays à revenu intermédiaire, qui se tiennent à Rabat ce mardi 6 février 2024.

Le Maroc, poursuit Bourita, a depuis le début montré à De Mistura que le Maroc travaille sur la base des principes de transparence, de dialogue et de coordination. « Comme je l’ai déjà dit et répété, il ne faut pas donner à l’Afrique du Sud plus que son poids. Cela fait 20 ans que ce pays a adopté une position négative. Que s’est-il passé de 2004 à nos jours ? 27 pays ont retiré leur reconnaissance de la pseudo-RASD en dépit des gesticulations de l’Afrique du Sud », affirme-t-il.

Et de rappeler, dans la même lignée que la moitié des membres de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), ont fait de même et retiré cette reconnaissance, tandis que le tiers des pays-membres ont des consulats à Laâyoune ou Dakhla.

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« Durant ses trois mandats en tant que membre non-permanent du Conseil de Sécurité, elle a montré qu’elle ne pouvait rien bloquer, pas même une seule décision dudit Conseil, dont les résolutions ont toujours été favorables au plan d’autonomie, la désignation des parties au conflit ainsi que l’établissement et le maintien des tables rondes« , fait remarquer Bourita.

Après avoir mis l’accent  sur le retour en force du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA) et sa présidence, au cours de ce mois, du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, Bourita a rappelé l’élection il y a moins d’un mois du Maroc à la tête du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, avec 30 voix sur 47 pour, contre 17 seulement pour l’Afrique du Sud.

« Malgré son agitation et ses mises en scène, l’Afrique du Sud n’influe pas et n’a jamais influé sur ce dossier. Il s’agit ni plus ni moins d’un acteur marginal dans l’affaire du Sahara marocain et le restera« , souligne le ministre.

Nasser Bourita a également mis l’accent sur trois points essentiels. Le premier prévoit que les parties concernées par le conflit sont connues et déterminées par le Conseil de sécurité de l’ONU et « personne ne pourra changer cela » et que « Toute atteinte à ce principe et une atteinte à une ligne rouge ».

Deuxième point avancé par Bourita : « le mécanisme de travail qui vise à résoudre ce conflit artificiel. Le Conseil de sécurité et les Nations unies ont affirmé que les tables rondes sont l’unique cadre de travail« .

Le troisième point se rapporte au résultat de cette voie. « Pour le Maroc, les choses sont claires. Idem pour la communauté internationale. La solution n’est autre que le plan marocain d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine et l’unité territoriale du Royaume« , a-t-il noté.

Pour le Maroc, réaffirme-t-il, ces trois éléments ne peuvent être soumis ni au débat, ni à la négociation ni à la manipulation.

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